16 novembre 2023 - 03:00
Programme triennal d’immobilisations de la Ville de Saint-Hyacinthe
Retour à des investissements modestes de 31,8 M$
Par: Sarah-Eve Charland
Les directeurs généraux adjoints, Charles Laliberté et Brigitte Massé, la directrice générale, Chantal Frigon, et le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, ont dévoilé les investissements d’immobilisations des prochaines années. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les directeurs généraux adjoints, Charles Laliberté et Brigitte Massé, la directrice générale, Chantal Frigon, et le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, ont dévoilé les investissements d’immobilisations des prochaines années. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un retour à des investissements plus modestes s’est avéré nécessaire afin de ne pas contracter des emprunts à des taux d’intérêt élevés. C’est donc un Programme triennal d’immobilisations (PTI) pragmatique et réaliste que le conseil municipal de la Ville de Saint-Hyacinthe a adopté pour 2024-2025-2026. Les investissements au cours de 2024 s’élèveront à 31,8 M$.

Il faut remonter à 2018 pour trouver une somme d’investissement en immobilisations semblable. Ce retour en arrière s’explique, entre autres, par le peu de subventions que la Ville a obtenu pour la prochaine année. Seule une subvention de 100 000 $ pour l’aménagement de pistes de vélo de montagne au parc Les Salines figure au PTI. Les crédits disponibles pour le Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) et du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) ont été épuisés, mais pourraient être renouvelés en 2025.

La Ville s’attend donc à recevoir de nouvelles subventions pour les années subséquentes. Sur trois ans, la Ville prévoit d’investir 163,4 M$. Pour une première fois, Saint-Hyacinthe propose un plan quinquennal qui, lui, représente 260,7 M$. L’objectif est de planifier les dépenses importantes et urgentes sur une plus longue période.

« Ça prend beaucoup de courage politique pour accepter qu’on soit dans un contexte économique inflationniste. Au cours des 10 dernières années, on était vraiment en croissance et en développement de nos infrastructures. [Avec le contexte économique actuel], le conseil a un regard sur l’essentiel », souligne la directrice générale de la Ville de Saint- Hyacinthe, Chantal Frigon.

Les élus se sont engagés à ne pas contracter d’emprunt à court terme pour les trois prochaines années puisque les taux d’intérêt sont beaucoup plus élevés que les emprunts à long terme. Ces derniers représentent 8,1 M$. L’administration a également analysé tous les surplus affectés de sorte que des sommes rattachées à des projets qui ne se réaliseront pas à court terme ont été réaffectées. Cela a permis de dégager 3,1 M$.

« Au lieu d’emprunter, on va prendre de l’argent qu’on a mis de côté pour des projets futurs qu’on ne sait pas quand on va réaliser ou qu’on ne réalisera pas finalement. Avant, on avait une approche très différente. Avant, ça coûtait beaucoup moins cher d’emprunter. L’impact sur le service de la dette était bien moindre », poursuit Mme Frigon.

Le plafond symbolique de la dette à l’ensemble de la population a été relevé de 92 M$ à 95 M$. La réfection de pavages, trottoirs et bordures, puis l’aménagement de pistes cyclables et du parc Aurel-Letendre au Domaine sur le Vert seront financés par des emprunts à long terme, totalisant 8,1 M$.

« Les seuls projets financés par des emprunts à long terme sont ceux qui étaient déjà prévus en 2023 ou qui ont fait l’objet d’engagement préalable du conseil. On ne veut pas s’engager dans des projets sans savoir si on a les fonds pour les réaliser. Le souhait, c’est de ne pas trop emprunter », martèle le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.

L’entretien des infrastructures existantes représente 72 % des investissements, alors que le développement de nouveaux projets touche 28 % des investissements en 2023.

Des millions pour la gestion de l’eau

En 2024, 7,7 M$ seront injectés dans les infrastructures d’eau regroupant 55 projets. Notamment, en lien avec le plan de gestion des débordements, la Ville envisage d’effectuer des travaux visant à augmenter la capacité des stations de pompage Sansoucy, Verdure et Laframboise (300 000 $), commander des études ÉPIC pour identifier des branchements névralgiques (200 000 $) et mettre à niveau la station de pompage Bellevue (200 000 $). Le réseau d’aqueduc au sud de la rivière Yamaska sera bouclé pour un montant de 1 M$. Ayant fait l’objet d’un bris important en avril 2022, l’intercepteur Laurier fera l’objet de nouvelles inspections (1 M$) puisqu’il présente une usure prématurée.

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