Qui, un soir de solitude, n’a pas entendu ces mots :
Dis-toi que ce soir ma blonde
T’es pas seule au monde
Chacun des mots, pris isolément, combien de fois les avons-nous entendus, sans que nous ayons été touchés? Pourquoi, aujourd’hui, nous le sommes? Le choix et leur place nous renvoient à ces moments où nous les avons vécus. Ces moments où une voix nous a consolés avec ces mots :
Dis-toi que ce soir ma blonde
T’es pas seule au monde
Comment ne pas retenir ses larmes avec ces mots qui rappellent nos premières amours? Nous n’avions rien, et nous avions tout, celle, celui que notre cœur aimait déjà plus que tout au monde :
Tu t’souviens de ce temps
Où la vie te semblait plus sweet
Et ces amours écorchés avec le temps rappellent ce temps où « On s’est tant aimés » (Sylvie Vartam). Ce temps si beau, il nous fait encore pleurer aujourd’hui, des années après. Nous ne voulons pas l’effacer, il est attaché à nous, il « Tient avec d’la broche ».
Et ce monde est beau avec « Ce mouchoir de larmes dans ta poche », qui a pressé notre cœur et qui a caressé notre visage, parce qu’« Ensemble on n’a peur de rien ».
Ces mots ne sont que des mots : « On essaie d’être heureux », nous les disons avec les mots de la rue et ce geste qui fait pleurer;
Mets ta tête sur mon épaule
Pour que mon amour te frôle
Toi qui en as tant besoin.
Lionel Émard, prêtre