L’homme de 49 ans devra également rembourser 335 000 $ sur une période de sept ans à compter de sa sortie de prison pour éviter de retourner trois ans de plus derrière les barreaux.
Rongé par les remords et sans le sou, le pompier voleur s’était rendu lui-même aux autorités en revenant au pays le 28 juin. Il avait été arrêté par les policiers de la Sûreté du Québec immédiatement après sa descente de l’avion. Il est demeuré détenu depuis et il lui reste donc deux ans à purger, considérant le temps déjà passé en prison.
Cinq ans auparavant, en 2018, il s’était éclipsé dans le Sud, pour y mener une belle vie, avec sa conjointe de l’époque, Audrey Cloutier, après avoir pigé dans le coffre-fort du transporteur de valeurs Inkas pour lequel il travaillait. Ces événements étaient l’aboutissement de quatre années à frauder de plusieurs dizaines de milliers de dollars le Syndicat des pompiers de Saint-Hyacinthe.
Dans une entrevue exclusive accordée au COURRIER en mai dernier, il avait fait part de ses intentions et semblait bien conscient de ce qui l’attendait. « Je ne vis pas bien avec le fait que les gens vont me voir jusqu’à la fin de mes jours comme un voleur, un criminel, un fraudeur, un menteur, un profiteur et un fugitif. C’est délirant, mais en même temps, je n’ai pas d’excuses. J’ai trahi tout le monde. C’est impardonnable ce que j’ai fait et je le regrette en crisse », avait-il confié. « Ma vie est finie. J’ai perdu sur toute la ligne et c’est ma faute », avait-il renchéri quelques jours avant de se livrer.
Son ex-copine, elle, avait décidé de rentrer au Québec en avril et demeure depuis en liberté. Audrey Cloutier doit répondre également de quatre chefs d’accusation de vol et de fraude à l’endroit du Syndicat des pompiers de Saint-Hyacinthe. Elle doit revenir en cour au palais de justice de Saint-Hyacinthe en décembre.