14 Décembre 2023 - 03:00
Georges Ouel présente Le ciment des âges
Par: Maxime Prévost Durand
En novembre, l’auteur-compositeur-interprète Georges Ouel, natif de Saint-Hyacinthe, a dévoilé son deuxième album, intitulé Le ciment des âges. Photo Marc-André Dupaul

En novembre, l’auteur-compositeur-interprète Georges Ouel, natif de Saint-Hyacinthe, a dévoilé son deuxième album, intitulé Le ciment des âges. Photo Marc-André Dupaul

Après avoir piqué la curiosité avec Les monomanies du bonheur, face A, en 2019, Georges Ouel est de retour avec un second album, intitulé Le ciment des âges.

Décrit comme le « Brassens du 450 », l’auteur-compositeur-interprète de Saint-Hyacinthe laisse à nouveau parler sa poésie, tantôt avec sensibilité, tantôt avec un côté blagueur.

Avec Le ciment des âges, il fait « le constat du temps qui passe et qui fait son travail, qu’on le veuille ou non ».

« La relation au temps est très présente dans les paroles, indique Georges Ouel en référence au titre de l’album. Je voyais ça un peu à double sens. Le ciment des âges, c’est autant quelque chose qui nous tient en termes d’amitié, de famille et de relation, mais c’est aussi quelque chose qui nous retient parfois d’avancer parce qu’on est pris dans le ciment. »

Pour cette nouvelle galette de neuf chansons, le Maskoutain a fait équipe avec son bon ami Alex Burger à la réalisation. Ce dernier dépose même quelques lignes de guitare sur « Crevette », une pièce plutôt humoristique qui ouvre l’album. Une signature définitivement plus country s’en dégage, bien que les références à la chanson française restent omniprésentes tout au long de l’album.

« Je trouvais ça intéressant de partir avec une toune qui a plus de rythme. En même temps, je voulais que l’album reste assez honnête à mon style », affirme Georges Ouel, qui s’est offert une plus grande latitude musicale sur ce disque.

La pièce « Au pays des cabots » reflète le mieux l’esprit de l’album, estime-t-il. « C’est celle qui me parle le plus et qui tient tout l’album. C’est ma préférée. »

Certaines chansons, comme « Sans faute », sont plus dépouillées – et sérieuses – pour laisser toute la place aux mots. Des cordes viennent aussi se déposer sur « Fou des Cascades », une pièce qui se veut un clin d’œil à Saint-Hyacinthe et à son centre-ville, là où Georges Ouel a cumulé les souvenirs avant de déménager à Frelighsburg il y a quatre ans. Cette chanson entremêle une réflexion sociale, portant notamment sur l’accessibilité au logement, et une histoire d’amour.

« Je marchais souvent sur la Cascades pour aller travailler au bar ou aller faire des spectacles et, quand je me promenais dans le jour, pendant que tout le monde travaillait, il y avait juste les bums dans la rue à ces heures-là. Il y avait plein de locaux à louer partout, mais en même temps, tout était trop cher. Il y avait des bâtiments qui brûlaient et des condos luxueux qui apparaissaient ensuite. Mon attachement au bas de la ville, c’était la mixité sociale qu’on y trouvait, où les gens moins nantis avaient leur place, mais un changement s’opérait. Avec le projet [de complexe immobilier] sur le bord de la rivière, j’avais des clients au bar qui s’étaient fait évincer de leur logement. Ça me touchait quand même beaucoup. Quand j’ai écrit la chanson, j’étais dans une belle relation amoureuse, donc je fais un peu le parallèle avec les gens qui marchent dans la rue, comme si c’était des amoureux au lieu que ce soit des fous », raconte-t-il.

Reprendre là où il avait laissé

Georges Ouel était sur une lancée avant la pandémie. Après la parution de son premier album, il avait été finaliste au Cabaret Festif! de Baie-Saint-Paul et il avait participé au Festival international de la chanson de Granby, notamment.

« Il y avait un petit hype, on était dans une bonne vague, se remémore-t-il, mais avec la pandémie, tout a arrêté. […] En sortant cet album (Le ciment des âges), c’est le fun de partir sur un nouveau momentum. »

Qu’en est-il de la suite anticipée pour Les monomanies du bonheur qui n’a jamais vu le jour? « Au début, je voulais faire une face B pas si longue, mais avec la pandémie, j’ai eu le temps d’écrire en masse et j’avais envie de passer à autre chose, donc je me suis dit que j’allais faire un nouvel album complètement », explique-t-il.

Artiste indépendant jusque-là, Georges Ouel s’est joint à Folivora Records avant la sortie de l’album. L’étiquette de disque de Québec compte également dans ses rangs le groupe rock maskoutain Renard Blanc.

Georges Ouel viendra présenter les chansons de son nouvel album au Zaricot le vendredi 8 mars.

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