J’ai passé quelques jours au volant de la Polestar 2 dans sa déclinaison de performance. J’avais déjà fait un premier test, et je l’avoue, la voiture m’avait un peu déçu par moments. Je la trouvais trop lourde, peu communicative et surtout un peu trop compliquée à opérer avec son système d’infodivertissement Google aux multiples menus.
La bonne nouvelle, c’est que pour 2024, le véhicule reçoit quelques améliorations, un peu plus de puissance et une simplification de son système, même s’il est encore loin d’être parfait. D’un véhicule qui me faisait hésiter, la Polestar 2 passe donc au statut de celle que l’on peut recommander.
Style scandinave
L’idée derrière Polestar, c’est de conserver l’héritage de sa compagnie mère, Volvo, et de tenter d’améliorer le tout. On a donc une voiture berline de bonne taille, offrant un espace limité à l’arrière malheureusement en raison de la portière qui ne s’ouvre pas tout à fait assez, mais qui propose une silhouette unique et aisément reconnaissable.
En fait, outre le logo qui reprend les éléments d’une rose des vents stylisée, le reste est assez proche de Volvo pour qu’on la reconnaisse aisément. Même les blocs optiques ont la forme d’un T couché sur le côté, ce que Volvo a baptisé Marteau de Thor, et dont le concept est repris ici.
J’avoue cependant que l’arrière un peu surélevé tranche sur le look conservateur de Volvo et a attiré bon nombre de regards curieux au cours de mon essai. Je dois le dire, j’ai même reçu un message jaloux d’une de mes amies qui aurait bien voulu en prendre le volant!
L’habitacle est pour sa part d’une très grande sobriété. Les matériaux sont fabriqués de source durable, et même les sièges sont recouverts d’un matériau qui s’approche d’une combinaison de plongée plutôt que du traditionnel cuir. L’ensemble a un look agréable, mais se raie facilement, et une marque laissée dans la portière a duré tout au long de mon essai!
Au centre de la planche de bord se trouve le grand écran qui abrite le système propulsé par Google. La bonne nouvelle, c’est qu’il intègre facilement votre profil Google et tout ce qui va avec, et que vous pouvez télécharger vos applications favorites pour une utilisation branchée. La mauvaise, c’est que vous devrez faire de nombreuses recherches dans les menus pour trouver tous les réglages, mais on s’y fait.
Pure électrique
La Polestar 2 2024 que nous avons conduite était équipée du groupe performance, ce qui en fait le modèle le plus puissant de la voiture que nous ayons testé à ce jour, avec 449 chevaux et 546 lb-pi de couple. Bien qu’il y ait un nouveau moteur avant à induction, la voiture se contente pour l’instant de la batterie de 78 kWh du modèle de l’année dernière, ce qui signifie un taux de charge modeste de 155 kW en pointe (pour une recharge de 34 minutes de 10 à 80 %). L’autonomie est de seulement 397 kilomètres pour une charge.
La conduite est douce, il ne fait aucun doute, et la direction est assez précise. Il est vrai que l’on ressent la lourdeur de l’ensemble, et que j’aurais apprécié un peu plus de dynamisme, mais ce n’est pas là l’objectif de ce véhicule. On mise plutôt sur une conduite sage et agréable, faite pour la ville et les longues randonnées autoroutières plutôt que les aventures plus extrêmes.
La version performance, à plus de 72 000 $, n’est peut-être pas celle qu’il vous faut cependant. La nouvelle version à simple moteur à traction ou le rouage intégral de base font tout autant l’affaire pour un prix plus abordable. Car le surplus de puissance ne donne que peu de choses, alors que la douceur, elle, demeure la même.
Une fois qu’on a passé quelques jours au volant de la Polestar 2, on comprend pourquoi elle est aussi populaire chez nous. Et c’est bien mérité!