Déjà, tout juste après les élections municipales de 2021, les trois organismes qui composent le collectif et qui œuvrent en santé mentale, soit Le Trait d’union montérégien (TUM), le Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM) et Maison alternative de développement humain (MADH), avaient pris position concernant la crise du logement. Dans une lettre ouverte publiée le 16 décembre 2021, ils avaient dénoncé les propos qu’avait partagés le maire actuel, André Beauregard, alors qu’il était candidat à la mairie, disant que certains Maskoutains fuyaient le centre-ville, car ses logements étaient occupés par des locataires souffrant de problèmes de santé mentale et de toxicomanie.
À la suite de cette prise de position, le collectif a réalisé toute l’importance de faire connaître aux élus la réalité des locataires en question et en général. Avec la fin de la pandémie et l’exacerbation de la crise du logement, il a jugé que c’était le moment idéal pour pousser plus loin sa mobilisation.
Pour le moment, déjà 500 cartes postales ont été imprimées et la plupart ont déjà commencé à circuler cet automne. Plus de 50 d’entre elles ont été retournées au collectif remplies et certaines ont déjà été acheminées aux élus, comme la députée Chantal Soucy et le premier ministre François Legault. D’autres seront réimprimées si le projet fait boule de neige.
À la Maison alternative de développement humain, les bénéficiaires des services ont été invités à remplir les cartes et à partager sur le sujet lors d’ateliers hebdomadaires. « Les échanges ont été très riches et des pistes de solutions en ont émergé », a affirmé Sandrine Jourdain, qui travaille comme intervenante pour l’organisme.
Du côté du Trait d’union montérégien, les rencontres de groupe et individuelles ont été l’occasion de partager sur ce projet. « En partageant leur réalité, les locataires réalisent qu’ils ne sont pas seuls à vivre cela », a souligné Sylvie Tétreault, coordonnatrice pour l’organisme.
Pour ce qui est du Collectif de défense des droits de la Montérégie, la sollicitation sera faite par des entretiens téléphoniques prochainement. Le but est aussi de rassembler le plus d’organismes possible qui désirent être des porte-voix. La population en générale peut aussi participer en répondant à un sondage incluant des partages sur les enjeux, mais aussi demandant des pistes de solution.
Le collectif désire obtenir une copie des cartes afin d’en faire l’analyse. Son objectif serait également de procéder à une phase 2 du projet en 2024. Sa forme reste à déterminer, mais il pourrait s’agir d’une activité de sensibilisation. En vue de la phase 2, le comité organisateur pourrait être élargi.
« Puisque chaque citoyen compte, nous lançons cette approche démocratique participative qui puise dans les trajectoires de vie et les expériences de chacun. Le but est d’aller chercher les réalités pour les rapprocher des décideurs qui en sont souvent éloignés. Il y a une possibilité et un pouvoir d’agir qui nous appartiennent », a conclu David-Alexandre Grisé, conseiller et coordonnateur au Collectif de défense des droits de la Montérégie.
Si vous souhaitez participer à cette initiative, vous pouvez écrire à l’adresse courriel macommunautemonchoix@ gmail.com pour recevoir une trousse ou la télécharger à partir de la page Facebook du collectif Ma communauté, mon choix. Vous pouvez aussi cliquer ici pour accéder au sondage.