Dernièrement, j’ai appris un nouveau mot : adressographe. Tsé, la machine qui fait clickakatickataclik sur ta carte d’assurance-maladie à l’hôpital? Bon. Déjà tu peux te dire que si un mot rime avec « télégraphe », c’est clair que ça rime pas avec haute technologie. Ça date des années 80, pis 40 ans plus tard, on s’en sert encore, mais là, oups, on va manquer d’encre… et ça crée un problème (de plus) dans nos hôpitaux.
Attends, attends. En 2024? Ben oui, ça marche de même dans notre système de santé où se côtoient des appareils à imagerie par résonance magnétique à la fine pointe du progrès qui peuvent explorer les méandres de nos cerveaux en temps réel et… des fax, des pagettes ou des adressographes qui datent de l’époque où on louait des cassettes vidéo chez Monsieur Cadilo.
Remarquez, c’est pas toujours une mauvaise idée, les vieilles technologies. Par exemple, en musique, les prises « jack » datent de 1877. Ma mère en utilisait quand elle était téléphoniste chez Bell dans les années 60 et c’est encore employé très efficacement dans tous les spectacles que vous voyez.
Dans le milieu hospitalier, les pagettes ont encore leur large part de défenseurs, le fax un peu moins, et jusqu’à aujourd’hui, le fameux adressographe rendait encore de précieux services. Mais voilà, il va manquer d’encre pour les faire fonctionner et là, on est dans le pétrin.
Pour moi, ce ne sont pas les technologies le problème, mais les gestionnaires d’établissements de santé. Le nom de fabrication de ces formidables machines était Adressographe 2000©.
Pis y a pas un topgun de la santé qui a flairé que la patente durerait pas si longtemps? Qui s’est pas demandé si un moment donné, genre, au tournant du prochain millénaire, on viendrait pas à manquer de rouleau?