Le prix, c’est là où le bât blesse dans le cas de l’Infiniti. En matière de niveaux d’équipement, le QX60 Pure 2023 débute autour de 60 000 $. Le prix grimpe ensuite pour le Luxe et pour le Sensoriel à environ 71 000 $, pour finalement culminer avec l’Autograph tout près de 76 000 $. Vous aurez compris qu’on ne parle pas ici d’un véhicule aussi abordable qu’on l’aurait souhaité, même si le niveau de luxe et la qualité des matériaux tentent de justifier cette facture.
De l’extérieur, le QX60 a du style, avec quelques détails de surface raffinés, comme le pincement des accents chromés au-dessus des vitres latérales arrière. Il se donne des allures haut de gamme sans être tape-à-l’œil.
C’est à l’intérieur que le QX60 brille le plus. De série dans mon véhicule d’essai, les sièges en cuir arborent un motif en losanges qui se répète sur le deuxième niveau du tableau de bord, lui donnant une allure presque personnalisée et de haute qualité. Les autres surfaces intérieures combinent du cuir véritable, du plastique de haute qualité au fini noir piano lisse, de l’acier inoxydable, de l’aluminium texturé et un revêtement en caoutchouc souple.
Le levier de vitesses ressemble à une souris d’ordinateur que l’on bascule vers l’avant et l’arrière pour sélectionner les rapports. Une conception plus intuitive serait possible, mais on s’y habitue après un certain temps. Félicitations à Infiniti d’avoir inclus une molette rotative ordinaire pour le volume audio. Oui, il y a des boutons de volume sur le volant, mais on apprécie toujours le bon vieux système tout simple de boutons réels!
Tous les QX60 disposent désormais d’une longue liste de fonctions de sécurité de série, notamment des phares à allumage automatique, un avertisseur de collision avant avec détection des piétons, un freinage d’urgence automatique, la surveillance des angles morts, l’alerte de trafic transversal arrière, l’avertisseur de sortie de voie, des capteurs de stationnement arrière et un freinage automatique arrière. De plus, les versions supérieures ajoutent des capteurs de stationnement avant, un système de surveillance du conducteur, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’assistance au maintien de la voie et une caméra de vision périphérique.
Depuis l’an dernier, Infiniti a troqué la vieille et décriée transmission à variation continue (CVT) du modèle précédent pour une nouvelle transmission automatique à neuf rapports, jumelée au moteur V6 de 3,5 litres et 295 chevaux du véhicule et son rouage intégral.
Cela lui permet de faire tout mieux que son prédécesseur. L’accélération n’est pas seulement plus rapide, elle se ressent plus naturellement, sans le bourdonnement constant de l’ancienne CVT. Cependant, il y a des moments où la nouvelle motorisation hésite un peu.
Et avouons-le, le tout n’est pas aussi stimulant que l’on pourrait le croire. La réponse initiale à l’accélération est parfois lente. De plus, dans tout mode de conduite autre que Sport, la transmission peut être paresseuse à rétrograder d’un ou deux rapports, ce qui se traduit parfois par des dépassements douloureux et pas nécessairement aussi efficaces qu’on le souhaiterait. Il faut en effet appuyer fermement sur l’accélérateur pour obtenir l’effet escompté.
Soyons réalistes, le QX60 d’Infiniti est un bon véhicule, sans plus. À bien y réfléchir, même si la finition intérieure est un peu moins raffinée et que les matériaux sont moins spectaculaires, la version Nissan Pathfinder est plus efficace et plus abordable.
Ne vous méprenez pas, le QX60 mérite bien un essai. Mais il peine à trouver sa place dans un marché compétitif, où il doit faire face aux Acura MDX de ce monde ou aux VUS allemands plus performants. Et il n’en donne pas tout à fait assez pour vraiment se distinguer des marques plus courantes comme Nissan. Dommage, car il mérite bien un peu de considération, mais il lui manque un petit quelque chose pour être vraiment au sommet.
