Petit VUS compact, l’Alfa Romeo Tonale Veloce (à prononcer dans votre tête avec l’accent italien, bien sûr) se compare en dimensions avec le Volvo XC40 chez les véhicules de luxe ou le populaire Mazda CX-5 du côté des véhicules plus grand public. En termes simples, ce n’est pas un grand VUS, tant s’en faut.
Il profite en fait d’un empattement de 106 pouces, le même que le Volvo. Mais la conception intérieure, bien que légèrement différente de celle du Hornet, affiche les mêmes problèmes. On sent en effet que le dégagement aux places avant n’est pas tout à fait complet. Les épaules des passagers ayant, comme moi, renoncé à leur silhouette de jeune homme depuis quelques années se trouvent un peu à l’étroit, tout comme les jambes dérangées par une console centrale trop imposante.
L’espace intérieur n’est pas particulièrement imposant non plus pour les valises. Avec ses 500 litres, il est dans une petite moyenne. Heureusement, il compense par une capacité de remorquage de 2000 livres qui permet au moins de traîner une petite remorque.
Une vraie personnalité
Sauf que tout ça, ce ne sont que des détails. Car ce qui fait de ce véhicule un VUS à considérer, c’est la personnalité même d’Alfa Romeo. Il est vrai – ceux qui me connaissent vous le confirmeront – que j’ai un faible pour tout ce qui est italien. L’Alfa fait donc partie d’une famille pour laquelle j’ai un préjugé favorable à la base.
Préjugé qui se trahit notamment par une grande appréciation du design du véhicule. Les phares effilés qui se prolongent dans les arêtes du capot et la calandre en V qui, depuis des décennies, est la marque de commerce d’Alfa Romeo sont quelques-uns des éléments qui attirent le regard.
L’autre élément, c’est la conduite du véhicule. Son moteur 4 cylindres 2,0 litres de 268 chevaux affiche une belle puissance et une certaine nervosité. Même si la boîte de vitesse automatique 9 rapports est parfois un peu lente en rétrogradation, le tout est assez homogène et ne handicape pas la conduite.
C’est plutôt la direction, précise, et les suspensions rigides lorsque le véhicule est placé en mode dynamique qui confèrent au petit VUS une dimension plus profonde que les autres. Comme tous les VUS du monde, en version Eco, le Tonale devient poussif et peu invitant. Plus économique certes, mais tellement moins passionnant à conduire.
La réalité, c’est que même si la plateforme est partagée avec le Hornet, le Tonale mise sur une direction mieux adaptée et sur des suspensions mieux réglées pour offrir une conduite plus sportive, bien que sans excès.
Les puristes d’Alfa ne seront sans doute pas conquis. Après tout, on a américanisé un peu le tout malgré une construction sur une chaîne de montage italienne. Il faut cependant avouer qu’en comparant le Tonale avec les rivaux de la catégorie, les sensations de conduite sont nettement plus intéressantes et le dynamisme de l’ensemble est plus évident.
Ce qui ne vient pas sans compromis. La consommation de 10 litres aux 100 kilomètres observée en est un exemple. Il existe bien une version hybride branchable, que je n’ai pas encore essayée en version Alfa Romeo, mais seulement en version Dodge, et la lourdeur de l’électrification n’est pas compensée par la motorisation électrique.
En gros, même électrique, la version hybride branchable est moins enthousiasmante à conduire, malgré ses 53 kilomètres d’autonomie électrique et son admissibilité à certains rabais gouvernementaux.
Je l’ai confessé d’entrée de jeu, j’aime les choses italiennes. Même si l’Alfa Romeo Tonale laisse de côté quelques-unes des caractéristiques historiques de la marque, il est encore le VUS qui s’en rapproche le plus. Et c’est ce que l’on apprécie!
