Ne nous méprenons pas, on ne parle pas ici d’un roi de la jungle capable de vous mener aux extrémités les plus profondes de la forêt. Mais avec son look plus recherché, sa garde au sol relevé et son incontournable traction intégrale symétrique à prise constante (il faut la nommer au complet au moins une fois pour plaire aux amateurs), le Crosstrek Wilderness pousse l’audace un peu plus loin.

Il faut cependant préciser que le rouage est un peu plus sophistiqué puisqu’il fait appel au X-mode, une fonction supplémentaire qui augmente notamment les capacités du véhicule dans les conditions les plus exigeantes. Il permet notamment un meilleur contrôle en descente et facilite les ascensions les plus difficiles.

Quant à sa hauteur, elle est augmentée de quelques millimètres, pour atteindre 235 mm (soit 9,3 pouces), une distance largement suffisante pour affronter les routes accidentées et des rochers de petite taille. La vérité, c’est que le Crosstrek Wilderness s’est avéré nettement plus capable que prévu même dans une boue un peu plus épaisse.

Parmi les autres modifications notables du modèle, précisons qu’il dispose de pneus tout-terrain sur des jantes de 17 pouces, d’un différentiel arrière aux rapports modifiés et d’un système de refroidissement de l’huile de transmission qui permet d’augmenter la capacité de chargement jusqu’à 3500 livres.

En jetant un œil au véhicule, vous ne verrez évidemment pas, ou peu, ces améliorations. Vous ne pourrez en revanche manquer les longerons de toit avec des portions décoratives de couleur jaune doré profond, des éléments et une couleur qui se retrouvent aussi tout autour du véhicule. Ajoutez à cela des protections de plastiques abondantes, voire trop abondantes, et vous aurez une bonne idée du véhicule.

L’habitacle reprend pour sa part les éléments propres à la nouvelle génération de Subaru. Dans ce cas, on parle d’un vaste écran logé au centre de la console qui donne accès aux commandes de confort et de divertissement dans un nouveau système d’infodivertissement ainsi qu’une totale compatibilité avec Apple Car Play et Android Auto sans fil, le tout agrémenté d’une recharge par induction efficace.

Le tout n’a rien de très luxueux, mais affiche une ergonomie et une fonctionnalité sans faille. Même le dégagement intérieur, sans être extravagant, s’est avéré bien suffisant, tout comme l’était le confort des sièges. Chérie n’a guère apprécié le réglage manuel du siège passager, mais elle l’a vite pardonné une fois la position confortable trouvée.

Sur la route

La vraie question cependant, c’est comment se comporte ce véhicule aux prétentions athlétiques sur la route. La réponse est sans surprise : avec efficacité. Il est vrai que les transmissions à variation continue n’ont pas mon respect, même si celle de Subaru est relativement efficace. On ressent tout de même les sensations de glissement dès que l’on pousse un peu l’accélérateur.

La puissance du moteur 4 cylindres 2,5 litres, de 182 chevaux, est de son côté bien suffisante pour mouvoir le petit véhicule avec aisance, à défaut de sportivité. Sincèrement, dès la prise en main, on est agréablement surpris de la réponse du moteur à la moindre sollicitation.

Un bon mot aussi pour le freinage qui est d’une précision et d’une remarquable aisance. Notons que le Crosstrek ajoute aussi une longue liste d’aides à la conduite réunies sous le vocable de EyeSight, ce qui inclut notamment une aide au maintien en voie plutôt agréable.

Les suspensions, la direction et l’insonorisation sont aussi notablement meilleures, ou peut-être n’est-ce qu’une perception, mais cela permet une expérience de conduite de meilleure qualité.

Je dois l’avouer, j’ai été agréablement surpris de mon essai du nouveau Crosstrek Wilderness. Il affirme plus que jamais sa personnalité, dans une enveloppe plus attirante, et à un prix qui est totalement compétitif. On comprend pourquoi le Crosstrek se vend aussi bien chez nous. Et c’est bien mérité.