L’autre jour, j’ai lu une nouvelle et… je ne suis pas tombé en bas de ma chaise. Vous me direz : « Tu passes pourtant ton temps à tomber en bas de ta chaise dans ta carte blanche. Même qu’on se questionne sur ton équilibre. » Rassurez-vous, je suis un professionnel. Mon talent est d’alterner les montées de lait avec les pétages de coche et le tombage en bas de la chaise. Mon métier, c’est de travailler mes chutes.
C’est du travail tomber en bas de sa chaise quand on est assis dessus. Ça prend tout un sursaut. Faut que les fesses fessent fort. Vous ferez le test. Donc, quand j’annonce tomber en bas de ma chaise, c’est prévu. Je suis surpris en toute connaissance de cause, pis j’mets en masse d’effet de fesse.
Sauf que je suis resté bien assis quand j’ai appris… qu’il n’y avait pas d’autobus en semaine pour aller aux Salines. Je ne me suis pas raidi, rien, je ne me suis pas affolé, je me suis juste affalé en lâchant un long « ben woyons donnnnnn ».
Les citoyens sans voiture n’ont pas accès à cette infrastructure? On ne peut pas marcher aux Salines sans y aller en char?
Dans son discours printanier devant la Chambre de commerce de Saint- Hyacinthe, le maire André Beauregard réfléchissait à voix haute, justement sur le thème des infrastructures, en se demandant « si les nouveaux résidents sans voiture auront un accès facile aux services essentiels et au transport en commun ».
Facile : mettez des autobus! Partout dans la ville, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les responsables du budget vont peut-être sursauter, mais s’ils ne trouvent pas le moyen de mettre au moins quelques autobus en semaine pour aller aux Salines, là, c’est moi qui vais tomber en bas de ma chaise.