En supposant un passage à l’auto électrique et un épuisement du stock de voitures à essence d’ici 2030, c’est très tard pour l’environnement et, si la mode ne change pas, ce sont les gros VUS qui se seront multipliés, aggravant le problème de circulation.
Y a-t-il des alternatives à l’auto solo? J’ai demandé à ma belle-sœur et à mon ami conseiller municipal ce qu’ils pensaient du transport collectif. Tous les deux étaient très satisfaits. L’utilisateur type du transport collectif n’a pas d’auto. Il est retraité ou, s’il a une voiture, il n’est pas pressé, l’horaire des bus lui convient et le trajet passe près de chez lui. Donc, pas d’intérêt pour ce mode de déplacement pour notre automobiliste. Comme aucune voie réservée au transport collectif n’est envisageable, pas d’amélioration possible.
Le potentiel est plus grand du côté du transport actif. On oublie la marche vu la longueur des trajets en auto. Qui, des automobilistes, pourrait être intéressé au vélo et autre petit véhicule électrique ou pas? En supposant des voies cyclables fonctionnelles et sécuritaires, le temps de déplacement pourrait avantager le transport actif. Donc ce serait :
1- Des cyclistes : la circulation serait fluide et ils n’auraient plus à craindre les collisions;
2- Des automobilistes pour qui la voiture est une dépense importante qui gruge leur budget;
3- Des automobilistes qui ont un trajet de quelques kilomètres et qui opteraient pour le cyclisme, surtout avec la venue de vélo à assistance électrique.
À combien de personnes pouvons-nous estimer ce transfert de l’auto au vélo? 2, 3, 5, 10 %?
Évidemment, des mesures incitatives pourraient augmenter le nombre estimé, mais on est loin de diminuer ou même de ralentir la progression du parc automobile.
Avez-vous des suggestions? Des options, même fantaisistes, auraient l’avantage de stimuler la réflexion. Écrivez dans les journaux, participez au comité de mobilité et densification de la Ville de Saint-Hyacinthe créé récemment.
Gilles Germain, Saint-Hyacinthe