Le 5 mai 2024, entre Trois-Rivières et Québec, ce sont plus de 1889 Ford Mustang qui ont fait la route en convoi pour devenir ainsi le plus grand rassemblement mondial de Mustang de l’histoire, un titre ravi sans équivoque au mouvement belge qui avait réuni 1326 véhicules en 2019.
Sur le terrain du Centre Vidéotron, à Québec, point d’arrivée du convoi, des centaines de Mustang de toutes les époques, certaines fortement modifiées, se sont déployées pour montrer toute la popularité de ce véhicule encore aujourd’hui.
L’image était spectaculaire, et l’enthousiasme des amateurs débordants de fierté était palpable. Il aura fallu plus de 5 heures pour que la totalité du convoi franchisse la distance et que la dernière Mustang arrive à Québec.
Voiture de légende
La Ford Mustang était vouée, dès sa sortie, à un grand succès. Présentée dans le cadre de l’Exposition universelle de New York en 1964, elle a fait l’objet d’un lancement exceptionnel. En fait, pour son dévoilement, on l’a littéralement démontée, puis grimpée en morceaux jusqu’au sommet de l’Empire State Building où elle a été réassemblée!
L’enthousiasme à l’égard de la nouvelle voiture sportive de Ford, vendue à un prix inférieur à 2800 $, a été immédiat, et 22 000 unités ont trouvé preneur dès la première journée.
Au fil des années, la Mustang a fait sa marque sur les circuits de course, remportant de nombreux championnats majeurs. Elle a aussi trouvé sa place au cinéma, notamment dans un film classique et dans une poursuite qui est encore à mes yeux la meilleure poursuite en voiture de l’histoire du cinéma : Bullitt. Ce film a d’ailleurs donné naissance au modèle du même nom qui a été redessiné à trois reprises au fil des ans.
Aujourd’hui, la Ford Mustang, c’est à la fois des modèles coupés ou convertibles, atmosphériques ou turbo, mais toujours sportifs et avec une silhouette distinctive. Et elle continue d’être la voiture sportive la plus vendue au monde.
Petit détail, c’est l’avion de chasse P-51 Mustang qui a donné le nom de la voiture et non, comme on pourrait le croire, le cheval sauvage. Évidemment, on a ensuite associé la bête et la voiture, mais l’histoire retiendra d’abord l’influence de l’aéronautique.
Ma monture
Pour cette semaine de célébrations, il fallait évidemment que je conduise un véhicule adapté. J’ai donc mis la main sur la Mustang Convertible ecoboost Premium, une des moins puissantes, mais tout de même suffisamment sportive, de la gamme.
Sous le capot, un moteur 4 cylindres 2,3 litres qui développe 315 chevaux. Pour transmettre cette puissance aux roues arrière, une transmission automatique 10 vitesses très efficace. Et bien sûr, un toit de toile rétractable électriquement qui permet de rouler cheveux au vent.
Conduire une Mustang n’a rien de commun. Elle n’est pas la plus confortable ni la plus puissante. Mais sa direction est précise, et les suspensions transmettent toute l’information nécessaire pour apprécier les plaisirs de la route.
Rationnellement, elle n’offre pas assez d’espace intérieur ni d’espace de chargement. Même si je disposais de l’échappement actif permettant de varier la sonorité, il manque quand même la grande sensation de frisson que propose le V8.
Mais conduire une Mustang n’a rien de rationnel. Il suffit de baisser le toit et de se laisser emporter par le plaisir. Une amie, venue avec nous faire une randonnée, n’a presque rien dit de toute la promenade, savourant simplement les sensations de la voiture entre Drummondville et la maison. C’est un peu ce que les 1889 propriétaires de Mustang ont fait aussi pour leur record du monde.
Car conduire une Mustang, ce n’est pas parfait. Mais on adore quand même.