Sommes-nous en train de nous faire intégrer une période d’austérité à venir? Après avoir baissé les impôts, envoyé des chèques aux familles et fait miroiter encore des baisses d’impôts à venir, aurons-nous la désagréable surprise de voir apparaître notre premier ministre avec un air solennel nous affirmer qu’on n’a plus les moyens de nos ambitions?
D’ailleurs quelles sont ces ambitions? Passer à l’histoire pour avoir aidé à mettre en place le plus gros investissement de l’histoire avec NOTRE argent? Avoir bafoué les règles environnementales en pleine crise climatique? Je parle ici du projet Northvolt qui n’en finit plus de faire couler de l’encre et des énergies. Et pour cause. Comment peut-on affirmer que ce projet est le début d’une belle histoire d’implantation de filière porteuse de transition énergétique, alors qu’elle a pour but de consacrer le mythe de l’auto solo? Il n’y a rien là pour accélérer la transition énergétique, ce n’est qu’une transaction financière avec nos taxes, autrement cette compagnie ne serait pas venue chez nous. C’est le ministre de l’Environnement qui l’a affirmé candidement.
Ce gouvernement affairiste est actuellement à mettre en place des projets éoliens privés au lieu de les intégrer à notre société d’État qu’est Hydro-Québec sous prétexte que nous ne possédons pas l’expertise nécessaire. Selon le syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représentant les employés d’Hydro-Québec, c’est totalement faux. Nous privatisons les profits et nous socialisons les dépenses.
Ces énormes montants consacrés à l’ego de nos super ministres auraient mieux servi à la transition énergétique en subventionnant le remplacement des portes et fenêtres du territoire au complet. Il y aurait même eu des surplus pour payer les coûts des maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence, les systèmes de ventilations de nos écoles, la mise en place de réseaux de transport collectif efficaces, la construction de logements abordables et pourquoi pas la réindexation des rentes des retraités de l’État qui attendent depuis plus de 24 ans maintenant?
Alors, on nous prend réellement pour des valises.
Jacques Tétreault, Saint-Dominique