Le prix de vente résulte de négociations entre la Ville de Saint-Hyacinthe et Exceldor qui se sont tenues au tout début du processus, avant d’aller devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), mentionne la directrice générale de la Ville de Saint-Hyacinthe, Chantal Frigon. Ils ne se seraient pas basés sur un taux comparatif pour déterminer ce prix.
À titre comparatif, le tarif établi en 2024 pour la vente de terrains dans les parcs industriels de Saint-Hyacinthe est de 45 $ par mètre carré. À ce taux, la valeur du terrain dont il est question s’élèverait à 4,5 M$. Selon Financement agricole Canada, cette même terre agricole vaudrait entre 318 630 $ et 723 710 $ en se basant sur la valeur marchande des terres agricoles en Montérégie.
À la séance du conseil du 6 mai, les élus ont autorisé la vente. Une clause de rétrocession se retrouvera dans l’acte de vente, c’est-à-dire que la Ville pourra récupérer les lots si aucune construction n’est réalisée d’ici un certain délai. Les détails de cette clause n’ont pas été dévoilés.
Le projet est encore sur pause. Selon les informations de la Ville de Saint- Hyacinthe, Exceldor n’a présenté aucun nouvel échéancier. « On ne sait pas quand ils vont construire, mais on sait que ce ne sera pas pour tout de suite. Il faut être patients », affirme le maire de Saint- Hyacinthe, André Beauregard.
La Ville n’a pas voulu confirmer si une aide financière pourrait être accordée à Exceldor pour la construction de l’abattoir dans le cadre d’une entente particulière.
Mise à part cette nouvelle étape, aucun développement ne s’est réalisé depuis la confirmation en septembre 2022 du Tribunal administratif du Québec concernant l’autorisation d’utiliser le terrain pour un usage autre qu’agricole. Le ralentissement économique, l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre et la hausse des coûts de construction ont forcé Exceldor à repousser l’échéancier.
Les travaux ne pourront toutefois pas commencer tant que la Ville de Saint- Hyacinthe n’aura pas obtenu l’accord de la CPTAQ de construire les conduites d’aqueduc et d’égouts sanitaires de la rue Bérard jusqu’aux futures installations en passant par le ruisseau Plein Champ. Une demande a été déposée récemment auprès de l’instance puisque ces travaux se réaliseront à l’extérieur des 10 hectares qui avaient été accordés.
Au moment de mettre sous presse, Exceldor n’avait pas répondu à nos questions.