Je me suis demandé ce qui pouvait bien motiver une telle intervention.
Le dossier de l’implantation d’éoliennes dans notre région vient de se montrer le bout du nez, timidement, presque imperceptiblement. Je dis cela parce que ça prend des citoyennes et des citoyens soucieux de l’environnement au point de lire des documents, d’effectuer des recherches et aussi de se présenter aux rencontres des conseils municipaux pour être au courant.
Parce que l’information, il faut la chercher pour la trouver, et passer des heures à fouiller sur Internet n’est pas donné à tout le monde.
Je me suis rendu au dernier conseil des maires et mairesses (MRC) pour demander de l’information sur le règlement de contrôle intérimaire (RCI) dont j’avais entendu parler la veille à la rencontre du conseil municipal de ma localité, Saint-Dominique. Un règlement de contrôle intérimaire (RCI) est un outil qui permet à une MRC de faire respecter certaines normes sur son territoire ou une partie de celui-ci. Un RCI est utilisé durant un prozcessus de modification ou de révision d’un schéma d’aménagement et de développement.
En clair, on veut encadrer par des normes précises cette industrie. Parce qu’il s’agit bien d’une industrie. Le but de ces promoteurs est enveloppé dans le drap de la transition énergétique. On veut aider à l’atteinte de la carboneutralité de la société et répondre à l’urgence de trouver des sources d’énergie via cette technologie dite nouvelle qu’est l’éolien. En réalité, c’est pour le profit que ces compagnies veulent notre bien.
Bon, on repassera pour une technologie nouvelle. C’est bien connu partout sur la planète, surtout en Europe. Ce qui est nouveau et qu’on nous révèle du bout des lèvres est que ces éoliennes sont des monstres de hauteur. Près de 200 mètres de haut! C’est plus de deux fois la hauteur de l’hôpital Honoré- Mercier. Et surtout, il n’y en a pas encore en territoire québécois de ce type. Ce seront des structures qui seraient implantées sur notre territoire agricole si important pour l’indépendance alimentaire tant désirée.
Selon mes recherches, il y a des avantages et des inconvénients à cette industrie. Notre MRC a procédé le mercredi 8 mai à l’adoption de l’avis de motion concernant le RCI. Il sera officiellement adopté le 12 juin. Par la suite, il y aura une soirée de consultation de la population le 19 juin au Centre culturel Humania Assurance à 18 h 30. Toute la population de la MRC sera conviée à cette importante soirée. J’imagine que nous aurons les informations utiles concernant les inconvénients et les avantages à avoir ces engins sur notre territoire agricole. On m’a affirmé que l’acceptabilité sociale est un jalon important pour que cette industrie puisse s’imposer dans nos paysages pour les quatre ou cinq prochaines générations. On m’a aussi affirmé que si des pans du RCI ne passaient pas la barre de l’acceptabilité sociale, il pourrait y avoir des modifications à ce règlement.
Alors, sortez! Sortez! Et venez vous renseigner ou donner votre opinion. Après, ce sera le rôle des municipalités de donner le feu vert ou non à cette industrie sur leur territoire. Un référendum serait un outil très utile pour définir l’acceptabilité sociale. Mais ça ne semble pas être dans les cartons actuellement.
Comme pour les gaz de schiste, l’implication citoyenne sera primordiale afin de ne pas se faire enfoncer n’importe quoi dans la gorge et au détriment de notre territoire.
Jacques Tétreault, Saint-Dominique