Voilà les constats présentés aux organismes communautaires de la région maskoutaine par le conseiller municipal Jeannot Caron et des travailleuses de rue du Centre d’intervention jeunesse des Maskoutains (CIJM), Doreane et Nikita, lors d’un toast populaire organisé par le regroupement d’organismes communautaires Solidarité populaire Richelieu-Yamaska (SPRY), le 14 mai, aux Loisirs Christ-Roi.
Le conseiller du centre-ville a d’entrée de jeu affirmé que le conseil municipal était sensible à cet enjeu et a rappelé que la table de concertation Solidarité itinérance maskoutaine, fondée en 2009, a permis la création de près d’une cinquantaine de logements de transition et d’un centre de jour.
Les travailleuses de rue du CIJM ont expliqué que les logements de transition sont offerts aux personnes bien connues des quatre organismes partenaires. Il s’agit du CIJM, de l’Auberge du cœur Le Baluchon, de la Maison alternative de développement humain (MADH) et d’Habitations Maska. Des intervenants peuvent ensuite faire un plan d’action avec ces personnes afin qu’elles se logent de façon autonome.
De l’hébergement d’urgence est aussi offert à toute personne itinérante n’ayant pas d’antécédents de violence, à raison de maximum 10 jours par mois au Coin de rue, un local géré par le CIJM. Par contre, les travailleuses de rue ont confié qu’actuellement, chaque soir, des personnes sont refusées par manque de place.
Le centre de jour, aussi sur place, offre un espace de discussions avec les intervenants et permet de briser l’isolement. Les deux derniers hivers, une halte-chaleur a également été mise en place en collaboration avec la Ville de Saint-Hyacinthe.
« Nous avons une structure qui permet de sortir les gens de la rue. Nous voyons que ce que nous avons mis en place fonctionne », a déclaré Jeannot Caron.
Comportements déplacés
Le problème actuel reste donc, selon M. Caron, les personnes, itinérantes ou non, qui s’installent pendant plusieurs heures au même endroit et posent des gestes déplacés. Par exemple, certaines s’attroupent devant la porte du Marché public et fument sans arrêt. D’autres commentent l’apparence des femmes qui passent sur la rue ou urinent à des endroits inappropriés. Certains laissent aussi des seringues par terre.
Selon Jeannot Caron, ces comportements ont été tolérés trop longtemps. Le mot « tolérance » n’a toutefois pas plu à tous les représentants des organismes présents. En ce qui concerne la police, elle peut simplement agir dans les cas d’infractions.
Afin de sensibiliser la population, M. Caron a annoncé qu’un comité a été mis sur pied. Il y siège notamment avec des représentants de la Sûreté du Québec et d’autres intervenants. Une campagne publicitaire sera déployée éventuellement.
« Nous devons tous travailler dans la même direction pour que des gens puissent faire des changements dans leur vie », a affirmé Jeannot Caron.