En fin de semaine passée, au Centre culturel Humania, j’ai eu le privilège d’être invité à une activité-bénéfice de la Ligue d’amateurs d’improvisation théâtrale, communément appelée la LAIT.
Fondée en 1986, cette ligue maskoutaine, qui offre l’opportunité aux jeunes de tous les niveaux de développer leur passion pour l’improvisation, organisait deux joutes amicales avec des joueurs et joueuses qui, comme moi, y ont performé au cours des années 90.
Quelque trente années plus tard, nous étions à nouveau réunis dans un vestiaire, nous échangeant des blagues sur le temps qui passe alors que nous enfilons nos uniformes plus difficilement qu’à l’époque. Nous parlons de familles, d’enfants, de fatigue et de tout ce qui vient avec l’âge en nous dirigeant vers la patinoire et sommes entrés sur scène plus grisonnants, plus lents et plus bedonnants qu’avant. Mais sous les projecteurs, nous sommes redevenus des enfants.
Nous étions à nouveau des gamins rivalisant d’audace et d’imagination pour ravir et faire rêver un public venu les applaudir. Les sourires illuminaient nos visages et nous faisaient oublier notre âge. Un plaisir aussi sincère qu’éphémère, à l’image de cet art formidable.
Mais ce qui est tout sauf éphémère, c’est comment la pratique d’une discipline artistique a pu, tous et toutes, nous transformer durablement. Pour notre confiance, pour nous dépasser de nous-mêmes, comme dirait Beauvoir. Les profits de ces soirées étaient remis au Volet culturel du Fonds d’aide pour le loisir de Saint-Hyacinthe afin de permettre à des jeunes de payer leurs inscriptions à des activités culturelles et artistiques.
Le logement, l’épicerie, la vie, tout coûte cher, et les arts, c’est souvent ce qui est coupé en premier. Énorme merci à tous ceux et celles qui aident à ce que des jeunes n’en soient pas privés.