Des œuvres peintes, des sculptures, des vitraux, des vêtements, des éléments d’architecture et des objets liturgiques des Dominicains ont été offerts à Expression afin d’ajouter ces objets à la collection du futur musée.

« C’est une étape significative dans l’évolution de notre collection muséale », a souligné le directeur général et artistique d’Expression, Marcel Blouin, en partageant la nouvelle lors d’un point de presse.

Le don fait par les Dominicains comprend une cinquantaine d’objets et d’œuvres d’art qui proviennent tous du couvent de Saint-Hyacinthe ou de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Depuis quelques années, ces pièces étaient conservées dans les réserves des Dominicains au couvent Saint-Albert-le-Grand, à Montréal.

L’Ordre des Dominicains au Canada a lui-même contacté Expression après avoir pris connaissance du projet de Musée d’art et société qui se déploiera éventuellement à Saint-Hyacinthe. Rappelons que ce musée prendra place à l’église Notre-Dame-du-Rosaire, un lieu qui a été occupé par les Dominicains pendant près d’un siècle en sol maskoutain.

« En 1873, les Dominicains ont pris possession d’une paroisse à Saint-Hyacinthe et sont demeurés actifs au même lieu jusqu’en 1972, a relaté Expression. Les Dominicains ont occupé l’église Notre-Dame-du-Rosaire, qui a été construite avant leur arrivée, en 1858-1861, et ont effectué son réaménagement dans les années 1930. Aussi, en 1892, ils ont fait appel à l’architecte Napoléon Bourassa pour la construction d’un couvent adjacent à l’église, un bâtiment qui est toujours existant. »

Une collection en croissance

Avec ces nouveaux objets, la collection qui prendra place au Musée d’art et société continue de croître même si on ignore encore, pour l’instant, à quel moment précisément le projet se déploiera.

« On a déjà la responsabilité et la possession de quelques collections et de plusieurs objets en art contemporain, a rappelé Marcel Blouin. On a bien sûr des œuvres d’art, puis la collection St-Amour qui est dans la réserve du Précieux-Sang, pour l’instant. On a aussi la responsabilité de la collection Précieux-Sang, dont la Ville est propriétaire, mais dont la préservation est gérée par Expression. Donc, petit à petit, ça avance. »

Par ailleurs, des discussions sont en cours avec le Séminaire de Saint-Hyacinthe au sujet d’une « énorme collection de 10 000 objets » qu’Expression souhaiterait acquérir et conserver.

« Il y a aussi des discussions avec les Sœurs de la Présentation », a ajouté M. Blouin.

Un enjeu d’entreposage commence cependant à se faire sentir. Pour l’heure, la majorité des objets et des œuvres sont conservés hors des murs d’Expression, à un endroit qui n’est cependant pas optimal, plaide le directeur général.

« Le lieu de conservation actuel des collections que nous possédons et dont nous avons la garde n’est pas l’idéal, a reconnu Marcel Blouin. Nous avons là déjà 3000 objets et œuvres. Il devient très urgent que la Ville nous aide à doter Saint-Hyacinthe d’une réserve temporaire qui permettra de préserver de façon sécuritaire les collections que nous possédons et dont nous avons la garde, des collections significatives pour Saint-Hyacinthe. »