30 mai 2024 - 03:00
Étude de potentiel archéologique
Près d’une cinquantaine de zones identifiées
Par: Sarah-Eve Charland
Endroit attrayant pour les voyageurs sur la rivière Yamaska, le parc de la Métairie pourrait faire l’objet d’une intervention archéologique. Photothèque | Le Courrier ©

Endroit attrayant pour les voyageurs sur la rivière Yamaska, le parc de la Métairie pourrait faire l’objet d’une intervention archéologique. Photothèque | Le Courrier ©

La MRC des Maskoutains possède un grand potentiel archéologique. Selon une étude de potentiel archéologique, 47 zones ont été identifiées, dont deux qui pourraient faire l’objet d’une intervention ciblée à court terme.

N’ayant que très peu d’informations sur le potentiel archéologique sur son territoire, la MRC des Maskoutains avait mandaté en 2021 le bureau Ndakina du Grand Conseil de la nation Waban-Aki afin d’identifier les zones qui devront faire l’objet d’une vigilance au moment d’aménager ou de développer le territoire.

À ce jour, deux sites archéologiques sont connus dans la région, dont un cimetière révélé dans le cadre d’une construction d’une clinique médicale à Saint-Hyacinthe en 2009 et les vestiges d’un ancien bâtiment agricole dans la municipalité de Sainte-Hélène-de-Bagot découverts en 2010 dans le cadre d’une démarche pour construire un pipeline. Mis à part ces deux sites, on ne compte qu’un petit nombre d’interventions archéologiques.

Après avoir épluché les documents historiques pour évaluer la forme des terrains et la sinuosité des rivières, les archéologues ont effectué des visites sur le terrain à l’été 2021 et 2022. Ils se sont attardés aux rives de la rivière Yamaska, surnommée Wigw8magw8tekw par le bureau Ndakina, et de la rivière des Hurons, situées dans la MRC des Maskoutains.

Toutefois, la majorité des sites ont été fortement urbanisés ou modifiés par l’humain. Les vestiges archéologiques sont probablement recouverts par des infrastructures plus récentes. Les archéologues ont pu tout de même identifier 47 zones où on estime qu’il y a un potentiel archéologique. De ces zones, 42 emplacements sont liés à l’occupation du territoire avant l’arrivée des Européens en Amérique. La date est fixée à 1498.

À court terme

Deux emplacements pourraient même faire l’objet d’une intervention ciblée à court terme, comme le terrain situé sur la rive gauche de l’embouchure de la rivière des Hurons et de la rivière Yamaska. C’est aussi le cas du parc de la Métairie. Entre autres, les archéologues ont trouvé un bloc de pierre riche en silice, idéal pour la taille de la pierre. « Il n’est pas possible de l’associer à un contexte archéologique, mais il attire l’attention », peut-on lire dans le rapport. Rappelons que la Ville de Saint-Hyacinthe souhaite acquérir le terrain qui appartient pour le moment aux Sœurs de la Charité pour le transformer en parc nature.

Le rapport recommande donc à la MRC des Maskoutains d’être vigilante lorsqu’il y a aménagement ou développement d’un site dans les zones identifiées. L’instance pourrait d’ailleurs se doter d’un protocole de gestion du patrimoine archéologique. À l’heure actuelle, la responsabilité revient à tout promoteur qui découvre un artéfact d’arrêter les travaux et d’aviser le ministère de la Culture en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec.

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