Elle en a profité pour rappeler que les idées des jeunes peuvent aller loin et faire changer les choses.
Son rêve est de voir le plus de jeunes possibles s’impliquer en politique, et ce, peu importe leur parcours ou leurs convictions. « Il y a une place pour tous en politique et, quand tu crois à ce que tu fais, tout est possible », a-t-elle déclaré en entrevue avec LE COURRIER.
Se laissant guider par la vie, Aurélie n’aurait jamais cru faire de la politique et obtenir ce poste en septembre. C’est en 4e secondaire qu’elle a décidé de s’impliquer auprès de l’Association générale des étudiants de la polyvalente Hyacinthe-Delorme et que tout a déboulé. « J’ai réalisé que j’avais une voix et que mes idées étaient entendues », a-t-elle raconté.
À son entrée au Cégep de Saint- Hyacinthe, elle a donc décidé de s’impliquer immédiatement. Elle est devenue la coordonnatrice du Comité environnement. Puis, voulant pousser son engagement à un autre niveau, elle s’est jointe au Regroupement des étudiants et étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe (RÉÉCSH) et en est devenue la vice-présidente. « Je voyais que nous avions une voix auprès de la direction et j’étais très motivée », s’est-elle souvenue. Ce dynamisme lui a d’ailleurs valu la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec.
C’est finalement après avoir terminé ses études collégiales, en décembre 2021, qu’elle a eu l’idée de se tourner vers la politique en attendant de commencer l’université en enseignement à l’automne 2022. À l’été 2022, elle a opté pour la Commission de la relève de la CAQ puisqu’on lui avait dit que les jeunes étaient écoutés par le parti et que les enjeux qui lui tenaient à cœur, soit l’environnement et l’éducation, étaient aussi des préoccupations pour la CAQ. De plus, celui qui était président de la Commission à l’époque, Keven Brasseur, était aussi un ancien du RÉÉCSH.
Aurélie a aussi eu la chance, au même moment, de devenir attachée politique du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, pour l’été. Elle a ensuite fait campagne contre nul autre que Manon Massé, à l’époque co-porte-parole de Québec Solidaire, dans le comté de Sainte-Marie-Saint-Jacques. Malgré sa défaite, elle a décidé de poursuivre en politique en retrouvant son poste d’attachée du ministre l’été suivant avant d’être élue à la présidence de l’aile jeunesse.
D’ailleurs, lors du congrès jeunesse annonçant qu’elle avait été élue par acclamation, elle a aussi eu la chance de faire un discours avant le premier ministre. Toutefois, c’était devant 150 jeunes plutôt que les 700 élus et autres invités de samedi dernier dans son patelin.
Pour Aurélie, ce nouveau poste est une occasion en or bien qu’elle ne sache pas si elle va se représenter comme candidate aux prochaines élections. « J’ai toujours aimé sortir du cadre, du carré de sable préétabli, et c’est ce que je peux faire. J’ose aller plus loin et apporter ma vision et de nouvelles idées », a-t-elle affirmé.
D’ailleurs, elle est la première jeune femme à ce poste depuis environ une dizaine d’années. « L’aile jeunesse doit ressembler aux jeunes et je sens que je suis capable de le faire. Je m’assois avec le premier ministre et d’autres représentants de différents groupes tous les trois ou quatre mois et je sens que les idées des jeunes sont écoutées. Je suis fière de moi et de mon équipe », a-t-elle déclaré.
Les enjeux qui préoccupent les jeunes
Dans son discours, Aurélie a donné quelques exemples des revendications jeunesse qui portent fruit. C’est le cas de l’idée de son prédécesseur de créer un Musée de l’histoire nationale du Québec qui a été retenue récemment par le premier ministre. Il en est de même pour l’encadrement des réseaux sociaux dont l’aile jeunesse discute depuis 2019 et qui semble faire son chemin. La proposition de la Commission de la relève de la CAQ d’instaurer une majorité numérique à 16 ans pour l’ouverture d’un compte sur les réseaux sociaux et de procéder à des vérifications rigoureuses de l’âge pour accéder aux sites réservés aux personnes majeures a été l’objet de nombreuses discussions au Conseil.
Aurélie a aussi réitéré les propositions de la Commission de mettre en place des mesures pour protéger le droit à l’image, à la vie privée et à la réputation des mineurs en ligne au Québec et de limiter l’usage des écrans dans les écoles à des fins strictement pédagogiques.