Si le Système pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants a permis de réduire les frais en moyenne de 50 % pour les parents, réussir à obtenir une place pour son enfant demeure tout un défi.
Pour que chaque enfant ait une place, il faut s’attaquer à trois obstacles majeurs : la crise de la main-d’œuvre dans le domaine, le manque d’infrastructures et la menace du privé.
Trois obstacles distincts, mais une solution commune : un financement suffisant de la part du gouvernement fédéral.
Un financement suffisant pour recruter et retenir la main-d’œuvre en bonifiant les conditions de travail et les avantages sociaux. Un financement suffisant pour éradiquer les déserts en ouvrant de nouveaux centres publics partout au pays. Enfin, un financement suffisant pour bâtir un système public fort et universel et ainsi tenir les entreprises privées à l’écart, car l’éducation de nos jeunes enfants, ce n’est pas une marchandise!
Le budget 2024 est l’occasion pour le gouvernement de réaffirmer son engagement à concrétiser le Système pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants en investissant 7 M$ pour résoudre la crise de la main-d’œuvre dans le secteur et 10 M$ pour étendre le système de services éducatifs à la petite enfance.
Cet investissement permettra au personnel des services de garde éducatifs de continuer à faire le travail qui le passionne, aux enfants d’apprendre et de s’épanouir dans le meilleur environnement qui soit et aux parents de contribuer pleinement à leur communauté et à notre économie.
C’est ce qu’on appelle le cercle vertueux de l’investissement dans nos services éducatifs à la petite enfance.
Sébastien Lafond, Saint-Hyacinthe