Louis J. Duhamel Conseil avait fait parvenir sa soumission le jour même du conseil à la suite d’un appel offres sur invitation transmis à deux soumissionnaires le 19 mars. La coordonnatrice aux communications de la MRC, Denyse Bégin, a indiqué qu’ils ont été ciblés avec l’aide de Saint-Hyacinthe Technopole. Toutefois, elle n’a pas divulgué si l’autre soumissionnaire provenait de Saint- Hyacinthe. La MRC serait seulement tenue de divulguer le nom de l’entreprise ayant déposé une offre, dans ce cas-ci Louis J. Duhamel Conseil.
Questionnée à savoir si un autre soumissionnaire aurait pu être approché par la suite, Mme Bégin a répondu que le jeu n’en valait pas la chandelle. « Il arrive parfois que, malgré plusieurs invitations, peu de soumissionnaires se manifestent. Recommencer le processus, déjà complexe à maints égards, c’est rare que ça se produise, surtout si l’un des soumissionnaires est conforme et que ça répond à nos besoins », a-t-elle affirmé.
« Le mandat, dans ce cas-ci, est très pointu et il est en lien avec la volonté régionale de devenir une zone d’innovation. Il y a plusieurs critères pour y arriver. Nous avons donc invité deux soumissionnaires qui pouvaient répondre à ce mandat », a-t-elle ajouté.
Rappelons que Saint-Hyacinthe Technopole s’attend à recevoir l’aval du gouvernement du Québec pour son projet de zone d’innovation en agroalimentaire d’ici un an. En septembre, une délégation maskoutaine composée de représentants de Saint-Hyacinthe Technopole, du ministère de l’Économie, de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) et d’Investissement Québec s’est rendue en Belgique pour visiter les installations de TRANSfarm KU Leuven. Il s’agit d’une installation affiliée à l’Université Leuven en Belgique qui est perçue comme un modèle en recherche et développement de produits dans le secteur agroalimentaire. Le but est de doter la région maskoutaine d’un complexe expérimental destiné aux questions liées à la sécurité alimentaire. De plus, ce voyage fut une occasion de faire la promotion de la Cité de l’innovation agroalimentaire auprès d’autres pôles agroalimentaires européens. Au final, le but est d’attirer des investissements étrangers.
En octobre dernier, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, s’était arrêté à Saint-Hyacinthe pour faire le point sur l’ambitieux projet de la zone d’innovation. Il avait insisté sur l’importance de mobiliser les acteurs de l’écosystème agroalimentaire, pas seulement localement et régionalement, mais aussi à l’échelle nationale. C’est pourquoi Saint-Hyacinthe Technopole a tenu un premier événement sur l’innovation agroalimentaire, Aliment’Action, au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe en février.