Cette rencontre avait pour visée d’informer la communauté hélénoise du bilan de santé de l’église. L’ensemble des travaux à effectuer au cours des dix prochaines années a également été présenté pour permettre aux citoyens de s’exprimer sur l’avenir du bâtiment.

« Une firme d’architectes et d’ingénieurs était chargée de l’inspection complète de l’église. On nous a remis un rapport exhaustif des travaux auxquels il fallait procéder, on l’a donc rendu public. Les réparations concernent le parvis, les fondations, le toit des cheminées, l’infiltration d’eau et les fenêtres », a expliqué Christian Couet-Lannes, président de la Fabrique de la Paroisse de Sainte-Hélène.

La mise à niveau de ce bâtiment ecclésiastique est évaluée à 1 M$ étalés sur une période de dix ans.

Cette réunion portait aussi sur la vocation de ce bâtiment ancien qui date de 1904. Préserver la vocation religieuse de l’église ou la convertir, tel était le questionnement principal de cette rencontre.

« On a eu l’idée de lancer un sondage en ligne pour trouver la meilleure vocation à ce bâtiment patrimonial. La communauté hélénoise avait jusqu’au 30 mai pour émettre ses choix. Sur une population de 1700 personnes, seulement 89 personnes ont répondu favorablement à la proposition de conserver en partie la vocation religieuse de l’église, avec une section réservée au culte, de façon hybride. »

M. Couet-Lannes estime qu’avant de procéder aux travaux, il faut d’abord trouver une vocation à l’église comme telle. « La pratique religieuse est en baisse partout, c’est un phénomène provincial. Est-ce qu’il serait judicieux d’investir cette somme colossale pour la pratique religieuse uniquement? Je ne le pense pas. »

Il ajoute que la Fabrique de la Paroisse de Sainte-Hélène est actuellement en mode survie et qu’elle n’est pas en mesure de supporter ces frais de réaménagement. « On arrive à payer le salaire du personnel ecclésiastique et les dépenses courantes. Le réaménagement de l’église requiert des revenus autres que ce qu’on a actuellement. »

Comment ces réparations seront financées? s’est questionné Réjean Rajotte, maire de Sainte-Hélène-de -Bagot. « Est-ce que les citoyens sont prêts à débourser une telle somme? On doit voir si on peut obtenir des subventions pour réaliser ces travaux. »

Un comité composé d’une dizaine de personnes sera prochainement formé pour se pencher sur toutes les questions abordées lors de cette soirée et parvenir à une solution optimale pour toute la communauté.