C’est probablement ce genre de situation que vit le Subaru Crosstrek depuis sa conception. Le VUS compact est discret, voire limite effacé, mais est un modèle d’efficacité en son genre et est plus populaire qu’on pourrait le croire. En fait, il vient même de connaître un de ses meilleurs mois à vie en matière de ventes, ce qui n’est pas peu dire.
Le Subaru Crosstrek, c’est le plus petit des VUS de la famille Subaru. Sa silhouette s’inspire directement de celle de l’Impreza et, tout comme elle, a été modifiée pour l’année 2024. Précisons-le, le style n’a pas gagné en extravagance et continue d’être d’une sobriété de bon aloi.
On désespère un peu de l’abondance de garnitures de plastique qui ornaient notre modèle autour des roues, mais les designers de Subaru semblent avoir trouvé là un trait caractéristique qui leur plaît puisque cette tendance se retrouve sur tous les nouveaux modèles de la marque. Qu’ils soient de la couleur de la carrosserie passe encore, mais lorsque ces plastiques sont noirs, ils détonnent sur l’ensemble et sont parfois trop envahissants. Mais ce n’est ici que question de goût.
De l’espace
Chose surprenante, le Subaru Crosstrek est relativement spacieux pour sa catégorie. Car, rappelons-le, il se classe théoriquement dans la catégorie des VUS sous-compacts. Il est vrai que son récent redesign a privé les passagers arrière de quelques millimètres de dégagement. La courbe de toit du style limite aussi les grandes tailles, parlez-en à Fiston qui a tenté de s’y glisser, mais qui a dû renoncer à une partie de son confort du haut de ses 6 pieds et 3 pouces.
Heureusement, ce dégagement est plus agréable aux places avant, qui offrent aussi un confort relativement intéressant des sièges. On aurait aimé un peu plus de rembourrage, mais dans l’ensemble, le tout s’est avéré bien suffisant.
Une fois cela dit, petite anecdote personnelle, un couple d’amis a utilisé son Crosstrek 2024 pour parcourir plus de 9700 kilomètres en 15 jours, partant de la région maskoutaine pour un aller-retour au lac Louise en Alberta. Ils ont largement eu d’espace et de confort pour ce trajet, allant même jusqu’à utiliser leur espace de chargement comme lit dans certaines occasions.
Notre version d’essai, c’est la Onyx, celle qui a remplacé la Outdoor dans la gamme. Elle partage sa motorisation 4 cylindres 2,5 litres avec la Limited et développe jusqu’à 182 chevaux de puissance. Le tout étant marié, comme il se doit, au rouage intégral symétrique à prise constante et à la boîte automatique à variation continue de la marque japonaise.
Si cette dernière n’est pas la plus enthousiasmante, elle a quand même réussi à s’améliorer au fil des ans et à offrir des performances sans trop de reproches.
En fait, avec sa motorisation relativement frugale et son confort plus que correct pour un VUS de cette taille, le Subaru Crosstrek s’avère surprenant et agréable. Seul le système d’infodivertissement, placé dans un écran central vertical, n’a pas la cote d’amour. Il est certes rapide et complet, mais son interface – que Fiston a comparé à un site Web des années 2010 – et la complexité de certains menus ne le rendent pas convivial.
En matière de conduite, le petit Crosstrek se débrouille avec aisance. Il s’est avéré étonnamment plus doux que son grand frère, le Forester, du côté des suspensions et affiche une direction qui, sans être d’une précision extrême, joue son rôle sans souci. Un bon mot aussi pour le rouage intégral dont la qualité n’est plus à vanter chez Subaru.
On comprend pourquoi le Subaru Crosstrek connaît un tel succès. Il remplit sa mission avec beaucoup d’élégance et d’efficacité et ne déçoit en rien, affichant même une longue liste d’éléments de sécurité qui jouent leur rôle avec discrétion, mais vigilance. Vous ne connaissez pas le Crosstrek? Vous devriez parce qu’il mérite vraiment toute la considération qu’on lui accorde.
Avec la collaboration de William Bouchard.
