Parmi les fermes maraîchères contactées par LE COURRIER, Les Fermes Lussier, à Saint-Pie, semblent avoir été les plus durement touchées alors qu’elles ont recensé 130 mm de pluie tombés sur leurs terres cette journée-là. Les champs ont été entièrement inondés. « Ce n’est pas normal qu’il y ait encore de l’eau dans les champs plusieurs jours après la tempête », a déclaré le propriétaire, André Lussier, le 13 août. Selon lui, cela s’expliquerait par le fait que l’écoulement de l’eau dans les cours d’eau à proximité est bloqué à certains endroits par des débris.
Actuellement, M, Lussier constate que le soya et le maïs sont mal en point et s’attend donc à des pertes. Il croit aussi pouvoir récolter moins de pommes de terre, mais il ne le saura que lors de la récolte à la fin septembre.
À Saint-Valérien-de-Milton, bien que le village ait été presque complètement fermé à la circulation, les champs en pente ont facilité le drainage de l’eau, a expliqué le propriétaire de la Ferme DMD Lambert, située sur le chemin Saint-Dominique. Il a toutefois eu moins de chance avec ses champs du Grand rang Saint-François (route 235) à Saint- Hyacinthe. La décharge qui se rend à la rivière Yamaska a débordé en raison de la quantité impressionnante d’eau dans les champs. Un nettoyage des ponceaux était nécessaire et la Ville de Saint-Hyacinthe était sur le dossier le 12 août.
À la Ferme La Fille du Roy, à Sainte-Madeleine, la copropriétaire Josée Roy a indiqué qu’elle sera davantage en mesure d’évaluer l’impact du passage de Debby sur ses récoltes d’ici une à deux semaines. Une zone qui n’avait jamais été affectée par les pluies auparavant l’a été le 9 août. Mme Roy a donc creusé une tranchée rapidement dans les 24 heures suivantes afin de sauver ses courges, ses citrouilles et son blé. Ella avait déjà creusé des tranchées ailleurs en début d’été en raison des pluies tombées à la Saint-Jean-Baptiste, puis plus tard quand d’autres importantes précipitations sont survenues. Selon elle, c’est toutefois les chaleurs des dernières semaines qui ont été les plus néfastes puisque la moitié des fleurs des courges ont avorté sans produire.