Lors du tournoi olympique de golf féminin, on a pu entendre Valérie Tanguay aux côtés de l’expérimenté animateur Jean Saint-Onge. Une opportunité arrivée comme une surprise dont elle a savouré chaque seconde.
« Je ne baigne pas là-dedans. C’est vraiment une coïncidence comment c’est arrivé », a raconté la golfeuse de Saint-Hyacinthe lorsque jointe par LE COURRIER.
Un de ses amis, qui travaille à Radio-Canada, a spontanément proposé le nom de Valérie en entendant dire que l’équipe de diffusion des Jeux olympiques était à la recherche d’une analyste qui connaissait bien le golf féminin. Il n’en fallait pas plus pour que le contact soit établi et tout s’est concrétisé rapidement pour que la Maskoutaine soit engagée.
« Je suis prof au primaire maintenant, donc ce n’est vraiment pas mon milieu, mais je me suis dit que je pouvais bien l’essayer. J’approchais ça comme une expérience de vie. Ce n’est pas tous les jours qu’une opportunité comme ça se présente et j’ai vraiment apprécié l’expérience », a confié Valérie.
Comme athlète, Valérie Tanguay a notamment joué dans le réseau universitaire américain avec l’Université de l’Oklahoma. Elle a aussi disputé des tournois sur les circuits professionnels Symetra et WAPT – qui mènent vers la LPGA – et elle a même participé à l’Omnium canadien CP de la LPGA en 2019. La pandémie a toutefois freiné son ascension chez les professionnelles, si bien que son rêve de faire une carrière dans la LPGA s’est quelque peu évanoui.
Toute cette expérience lui a cependant bien servi pour son mandat durant les Jeux olympiques.
« Plusieurs des filles que j’ai côtoyées sur le circuit étaient là aux Jeux. J’étais en terrain connu, donc ça m’a aidée à être en confiance », a-t-elle affirmé.
L’un des plus grands défis a été de se défaire des termes anglophones associés au jargon du golf qu’elle utilise habituellement.
« C’était difficile au début, a-t-elle reconnu en riant. Je cherchais les termes francophones. Il fallait que je m’approprie le vocabulaire et l’anglais ressortait parfois. Mais j’ai écouté beaucoup Michel Lacroix et Carlo Blanchard pour me préparer et je voyais qu’ils utilisaient quand même certains termes anglophones parfois. L’erreur est humaine, mais je pense que je me suis bien débrouillée! »
Valérie n’écarte d’ailleurs pas de répéter l’expérience si on le lui proposait.
« J’espère me faire redemander d’être analyste. Je ne ferais pas ça de ma carrière, mais j’ai aimé ça », a-t-elle soutenu.
La Maskoutaine garde par ailleurs un pied dans le monde du golf en participant à des tournois des circuits PGA Québec et PGA Canada. Elle donne également des cours au Club de golf de la Vallée du Richelieu, surtout aux juniors.
Au quotidien, elle est dorénavant enseignante au primaire. Elle avait commencé ce métier durant la pandémie en venant en renfort au milieu scolaire pendant que le monde du sport était à l’arrêt. Après avoir été enseignante à temps partiel pour lui permettre de poursuivre sa carrière de golfeuse en parallèle, elle occupe maintenant un poste à temps plein. Elle complète d’ailleurs présentement sa maîtrise pour obtenir son brevet d’enseignement.