Malgré tout, les ventes peinent à décoller dans ce segment, comme celui de toutes les voitures d’ailleurs. À quelques exceptions près, il n’y en a plus que pour les VUS de tout acabit ou les camionnettes de différents formats. Pourtant, il y a tellement à découvrir et tellement plus de plaisir à conduire une berline qu’un de ces gros VUS qui n’ont souvent aucune âme.
La Hyundai Sonata s’inscrit dans cette vague. Ce n’est certes pas le véhicule le plus sportif ni le plus dynamique, mais la berline coréenne est un choix trop souvent négligé par les acheteurs, et ce, même si elle a des qualités indéniables de routières.
Nouvelle allure
On peut comprendre que l’ancienne version n’avait pas que des fans. Après tout, les lumières qui s’étiraient sur le capot et l’allure générale ne plaisaient pas à tous. Cette année toutefois, après quelques années d’attente, la Sonata subit un rafraîchissement important. On le sait, les designers Hyundai sont des hyperactifs qui ne laissent pas très longtemps un modèle pourrir sur les tablettes.
La nouvelle Sonata mise donc sur une silhouette familière, mais améliorée, qui lui confère à la fois une allure plus contemporaine et un style sportif. Oubliez cette année les bandes de lumières grimpantes, elles sont plutôt disposées à l’horizontale. Une petite ligne de lumière traverse en effet le capot avant juste au-dessus du parechoc, au-dessus aussi de la calandre aux dimensions imposantes.
Le même style est repris à l’arrière, donnant une uniformité à l’ensemble et créant une sensation d’étirement, comme si la berline était plus imposante qu’elle ne l’est réellement. Une longue ligne de toit crée aussi l’impression d’un véhicule à l’aérodynamisme amélioré.
L’habitacle a lui aussi subi de grands changements. À l’instar des autres modèles de la gamme, il reprend le concept des deux écrans de 12,3 pouces, un devant le conducteur et l’autre affichant les informations au centre de la planche de bord. C’est le genre de système que l’on peut personnaliser à volonté en modifiant les affichages. Il est vrai que la longue liste de commandes disponibles complique un peu la recherche au début, mais il faut peu de temps pour s’y faire.
L’espace avant est abondant et, comme dans toutes les berlines routières, assez confortable, muni notamment de sièges chauffants faciles à régler. Fiston a moins apprécié son passage aux places arrière, victime notamment d’une absence de dégagement à la tête en raison de la plongée de la ligne de toit. Ça lui apprendra à mesurer plus de 6 pieds aussi!
Alors que les changements se sont multipliés sur la silhouette, on ne peut pas en dire autant sous le capot qui cache, dans les versions de base, un moteur 4 cylindres de 2,5 litres offrant une puissance de 191 chevaux. Les vrais mordus opteront pour la version N Line et ses 290 chevaux et son moteur turbo. Mais ce n’était pas mon cas.
Il est vrai que la puissance peut parfois sembler un peu juste, d’autant que mon modèle d’essai était muni de la traction intégrale, par ailleurs fort efficace, de Hyundai. En fait, il faut savoir manier les modes de conduite et miser sur le mode sport pour une réponse plus rapide en accélération vive, comme en entrée d’autoroute par exemple.
Une fois cette sollicitation plus vive complétée, le mode Normal ou même le mode Eco suffisent largement à une randonnée tout à fait tranquille. On apprécie surtout le fait que la consommation tourne aux alentours de 7,9 litres aux 100 kilomètres malgré l’absence d’une motorisation hybride, disparue avec la nouvelle année.
La conduite est correcte, les suspensions sont confortables et l’habitacle est étonnamment silencieux. La direction est précise et les aides à la conduite et autres systèmes de sécurité sont plus qu’abondants. La réalité, c’est que la Hyundai Sonata est une berline solide et compétente, dont la valeur est trop souvent largement sous-estimée. Dommage, car elle mérite un bien meilleur sort.