Lundi prochain, Saint-Hyacinthe invite sa population à relever le défi de la journée sans auto solo. Puisque 45 % des émissions de gaz à effet de serre viennent des transports, toutes les raisons sont bonnes pour réduire le bruit, la pollution ou la congestion. Alors, bonne idée!

Mais aussitôt la nouvelle publiée sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes en ont profité pour commenter… pourquoi elles ne le feraient pas : « Le travail, les enfants, les outils ou l’épicerie à transporter, on est dans l’fond d’un rang, etc. » Bref, toutes les raisons sont bonnes pour NE PAS réduire le bruit, la pollution et la congestion. Je ne juge pas ces gens, je les comprends. La plupart du temps, l’auto solo n’est pas un choix, mais un manque de choix. Dans des villes construites POUR l’auto solo, c’est vraiment un défi de ne pas la prendre. J’ai donc la plus haute estime pour les personnes qui relèvent ce défi.

D’ailleurs, alors que j’écris ce billet, des maires de la Couronne Nord (Laval et environs) sont en route vers Québec pour inciter le gouvernement à mettre plus d’efforts dans le transport en commun. Et, attention, ils prennent l’autobus ordinaire. En exo. Ça va leur prendre un moyen temps.

Tiens, c’est ça qu’on devrait faire. Au lieu de la population, on devrait inviter nos élus à relever le défi de se priver d’auto pour aller travailler. Ça serait pas long qu’ils trouveraient des solutions. Nos élus maskoutains se rendraient vite compte qu’il n’y a pas assez d’autobus, de pistes cyclables ou d’incitatifs, en argent ou en temps, pour permettre un choix réel.

Mais aussi, que dans le peu d’autobus qu’il y a… la marche est pas mal haute pour embarquer. Clin d’œil aux personnes âgées pour qui le transport est un défi quotidien.