Selon la Sûreté de Québec (SQ), le véhicule conduit par Lioux a percuté un des piliers du viaduc de l’autoroute 20 à la hauteur du kilomètre 143, avant de prendre feu sous la force de l’impact. La SQ tente toujours d’éclaircir les circonstances du drame, mais on croit que le jeune homme arrivait de l’école. « Il était sur son retour à la maison. Mais ce sont les policiers qui sont arrivés chez nous et non lui. C’était notre fils. Très dure soirée », a écrit sur Facebook sa mère, Pascale Larochelle.
Jointe par LE COURRIER, elle a raconté que c’est elle qui a appris la nouvelle la première alors qu’elle était seule à sa résidence d’Acton Vale. « Je ne pensais pas que les policiers étaient là pour ça. Je n’y croyais pas. J’ai dû informer Tommy par téléphone, car il était chez son père. J’ai aussi appris la nouvelle à mon autre fils et à sa blonde qui demeurent chez nous », a raconté sa mère avec la gorge nouée.
Lorsqu’il a appris la terrible nouvelle, le père de Lioux s’est empressé de retourner chez lui. « J’étais vraiment sur le pilote automatique. Je pensais à plein de scénarios », a-t-il raconté en confiant avoir même tenté de téléphoner à son fils. Incrédule, il ne s’explique toujours pas ce qui a pu se passer. « Ce n’est pas une route qu’il empruntait normalement. Je ne comprends pas pourquoi il n’était pas sur l’autoroute. »
Le couple pleure un fils enjoué, rayonnant et qui semait la joie autour de lui. « Nous avons déjà reçu de nombreux messages de sympathies de ses anciens collègues du McDonald’s à Acton Vale où il était chef de quart. Tous les enfants de notre famille d’accueil l’appréciaient. Il était comme leur dieu », a témoigné Mme Larochelle.
Acte héroïque
Les premières personnes qui se sont arrêtées sur les lieux de l’accident ont tout tenté pour sauver le jeune homme, en vain. Son décès a été constaté sur place à l’arrivée des secouristes.
« Ils sont arrivés au bout de 15 à 20 minutes. Ça m’a paru être une éternité », a témoigné au COURRIER une Maskoutaine qui a été aux côtés de Lioux jusqu’à la fin. Elle lui tenait la tête alors que trois hommes essayaient de le libérer de l’amas de ferraille. « Je lui répétais sans cesse que j’étais là pour lui. »
Elle circulait sur le rang Saint-Georges au moment de l’accident. « J’ai hésité à peine une seconde et je me suis arrêtée », a-t-elle raconté.
Plusieurs extincteurs ont été utilisés pour tenter de circonscrire les flammes, mais les bons Samaritains n’ont rien pu faire pour déloger la victime coincée dans son véhicule. « Nous pensions un moment que l’incendie était sous contrôle, mais soudain, les flammes ont resurgi et nous avons dû nous retirer. Nous avons gardé espoir jusqu’à la fin. Le plus difficile, c’est lorsqu’on réalise qu’on ne peut plus rien faire et qu’on doit le laisser aller. Un grand sentiment d’impuissance nous a envahis », a-t-elle confié, submergée par l’émotion.
Nouvel étudiant
Le directeur de l’EPSH, Carl Bérubé, a indiqué au COURRIER que Lioux venait tout juste de commencer son cours en électricité à la mi-août. La plupart des élèves de son groupe ont donc appris la triste nouvelle de son décès lorsque le directeur adjoint leur en a fait part au lendemain du drame. Ils ont pu demander du soutien et en obtenir au besoin. Un courriel a également été envoyé à l’ensemble du personnel pour que les élèves des autres programmes qui auraient pu se lier d’amitié avec Lioux puissent obtenir l’appui nécessaire.