Le Kia EV9 vient combler cette lacune en partie. Le nombre de véhicules sept passagers offerts en version 100 % électrique est égal à presque zéro (le Kia en moins évidemment) à moins que vous ne soyez déterminés à opter pour un véhicule de luxe, ce qui occasionnera des déboursés largement supérieurs.
Kia est donc pour le moment seul en piste avec son modèle familial, mais cela n’a pas empêché la compagnie d’apporter un soin jaloux à l’exécution de son modèle. Le style est unique, les performances sont intéressantes et si vous n’avez pas besoin des équipements abondants des versions les plus hauts de gamme, vous pourrez vous en tirer avec une facture relativement correcte. Tenant compte, bien entendu, du coût actuel des voitures électriques dans un marché automobile en pleine inflation.
Une allure moderne
Au premier regard, le Kia EV9 se distingue de la masse. Parce qu’il est gros, d’abord, faisant plus de 5 mètres de longueur et d’une hauteur proportionnelle. Mais aussi parce qu’il a un style unique. La calandre, sans grille comme il se doit du côté des voitures électriques, forme un bloc massif entouré de lumières à la forme distinctive. Une longue ligne horizontale et une lourde partie inférieure créent le style.
L’arrière est tout aussi différent, présentant une surface relativement plane et des blocs optiques, eux aussi, avec un design contemporain. Impossible de ne pas deviner, lorsqu’on le regarde à distance dans l’obscurité, qu’il s’agit du EV9.
L’habitacle a aussi son propre design qui se rapproche de tous les véhicules Kia électriques. Soyons francs, on ne réinvente pas la roue avec deux écrans côte à côte formant la moitié de la planche de bord et abritant à la fois les informations de conduite et toutes les commandes de confort.
Ce système d’infodivertissement est d’ailleurs relativement simple, du moins dans ma version qui ne comptait pas toutes les options. Les options les plus haut de gamme ajoutent bon nombre de possibilités, incluant par exemple la capacité de contrôler les sièges arrière directement à partir de l’écran central.
C’est aussi dans cet écran central que l’on trouve toutes les informations de consommation électrique, incluant les capacités de recharge.
Efficace
Parlant moteur, le Kia EV9 Land à traction intégrale mise, comme il se doit, sur deux moteurs électriques logés sur chacun des essieux, ce qui permet une traction des quatre roues pour plus de stabilité. Il dispose de 369 chevaux et d’un couple de 517 livres-pied.
Pour alimenter tout cela, une batterie de 99,8 kWh promet une autonomie de 451 kilomètres. Puisque l’architecture du véhicule est moderne, il ne lui faut que quelques minutes, soit une quarantaine, pour passer de 20 à 80 % sur les bornes les plus rapides du réseau public.
La bonne nouvelle, c’est que l’autonomie semble réaliste, du moins quand le mercure est clément. Un petit voyage aller-retour, de chez moi à Québec, n’a pas nécessité de recharge durant le parcours.
Résumons : l’aller-retour représente une distance totale de 414 kilomètres. Chargé à bloc, parcourant essentiellement de l’autoroute (ce qui signifie que je n’ai jamais pu tirer profit des différents niveaux de régénération au freinage parce que le freinage sur autoroute est plutôt déconseillé à moins d’une condition particulière), j’ai pu réaliser la totalité de la randonnée sur une seule charge. Le tout s’est complété dans mon entrée de cour, avec un résidu de 5 % de la batterie, bon pour environ 21 km. On peut donc dire que j’ai réalisé 435 kilomètres au total, sans précaution, tout en roulant à vitesse tolérée sur autoroute.
Spacieux, confortable, bien équipé et doté d’une motorisation électrique efficace, il est difficile de ne pas aimer le Kia EV9. Bien sûr, le style est controversé, et certains éléments ergonomiques, comme le bouton de démarrage, sont douteux. Bien sûr, le système audio mériterait une amélioration et oui, on apprécierait que le prix soit plus abordable. Avouons quand même que le véhicule est une réussite. Ce sera difficile pour la compétition de faire mieux, si elle arrive un jour.