« À la suite des appels que j’ai eus de la part des journalistes à mon bureau […], je vous annonce que je me désiste de l’Équipe Ginette Gauvin et que je continuerai de siéger comme conseiller indépendant », a révélé M. Choquette en séance du conseil, le 12 août.
« C’est la suite logique des choses parce que M. Choquette est l’ami de M. Poirier. Je ne peux pas dire qu’ils ont tous les deux les mêmes opinions, mais je pense que M. Choquette a pris cette décision parce qu’il voulait que le climat soit plus sain au sein de l’équipe », a commenté Ginette Gauvin, mairesse de Sainte-Marie-Madeleine.
À l’instar de M. Poirier, M. Choquette, qui en est à son troisième mandat, a reçu deux mises en demeure de la directrice générale, Josée Vendette, et de la mairesse. « J’étais stupéfait quand j’ai su que j’avais reçu des mises en demeure. On me reproche d’être l’ami de M. Poirier et de l’appuyer dans ses démarches. Je perçois ça comme de l’intimidation à mon égard », a témoigné Daniel Choquette.
Pour sa part, Mme Gauvin ignore pourquoi les dissociations au sein de son équipe sont fréquentes ces derniers temps. « Les séances de travail et celles du conseil se passent très bien. Il n’y a pas de disputes. Il est arrivé une fois que M. Poirier a quitté la séance du conseil du mois de mai parce qu’on a adopté une résolution pour l’achat d’une remorque. Tout le monde était d’accord sauf lui. »
La mairesse de Sainte-Marie-Madeleine assure que les deux dissociations ne changeront pas grand-chose aux réunions de l’ensemble des conseillers municipaux. « Cela va juste créer un autre clan. C’est comme une opposition qui s’est créée. D’ailleurs, cela n’a pas été une surprise pour nous. »
Une équipe municipale fracturée
René Poirier avance qu’un climat de tension règne au sein de l’équipe municipale depuis un bon moment. « À la suite des dénonciations que j’ai faites à la mairesse, j’ai reçu deux lettres de mise en demeure. Je n’avais pas d’autre choix que de me dissocier de l’Équipe Ginette Gauvin. Comme conseiller municipal, mon rôle est de dénoncer les ingérences de certaines personnes. Mme Gauvin a transféré toutes ces dénonciations à la directrice générale. Je pense que ce qu’elle a fait est contraire au code de déontologie. »
M. Poirier n’apprécie pas ce qu’il voit à la Municipalité. « À Sainte-Marie- Madeleine, l’administration est plus forte que la politique. Mon conflit n’est pas tant avec la mairesse qu’avec la directrice générale qui est dans le contrôle. On s’est servi de ce que j’ai dénoncé pour le retourner contre moi. »
M. Poirier trouve aussi qu’il est anormal que tous les employés municipaux soient soumis à une évaluation, à l’exception de la directrice générale. « Cela fait plusieurs mois que je demande que Mme Vendette soit évaluée, mais en vain. Bien qu’elle veille à ce que tout le personnel soit évalué, elle exclut sa personne. »
Pour sa part, Josée Vendette assure qu’aucune pratique douteuse n’est à signaler au sein de l’équipe municipale. « René Poirier a reçu des mises en demeure parce qu’il m’a envoyé des messages indiquant qu’il souhaitait mon congédiement. Je lui ai expliqué que je ne tolérais pas ces menaces. »
« Pour ce qui est de mon évaluation, c’est ma supérieure [Ginette Gauvin] qui m’évalue et une rencontre a été faite pour évaluer mes tâches. M. Poirier était d’ailleurs présent à cette rencontre. S’il a des plaintes à déposer, il n’a qu’à les envoyer à la Commission municipale du Québec », a-t-elle répondu.