« À la première rencontre, nous étions surpris de voir arriver 32 personnes, dont 20 atteintes de Parkinson et 12 proches aidants. Les visages des participants exprimaient à la fois un soulagement et une joie de trouver enfin des services qui leur étaient destinés. Ils nous ont dit apprécier qu’il y ait une ressource locale pour bénéficier des services offerts », a souligné Flore Barrière, responsable de l’implantation et du suivi du pôle de services de Saint-Hyacinthe.

Diagnostiquée en 2017, Mme Barrière a pu apprivoiser sa maladie grâce à Parkinson Québec. Consciente du lot de défis qui vient avec cette maladie, elle a décidé de lancer cette initiative pour qu’un plus grand nombre de personnes concernées puisse mieux vivre avec cette réalité et améliorer leur qualité de vie.

L’instigatrice du projet atteste qu’elle ne s’attendait pas à un tel afflux de la part de la communauté parkinsonienne. Elle explique que le nombre d’adhésions a connu une croissance significative six mois seulement après la fondation du pôle de services maskoutain. « Les adhésions sont passées de 32 à 54. L’offre de services est intéressante et continue de croître. Les membres de l’organisme arrivent à mieux vivre avec la maladie et à s’y adapter. »

Une implantation réussie

Fondé le 2 décembre 2023, l’organisme maskoutain avait pour visée de tisser des liens avec les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ainsi que leurs proches. « On a voulu connaître leurs besoins pour faire face à la maladie puisqu’aucun organisme spécialisé en la matière ne se trouvait à Saint-Hyacinthe », a indiqué Mme Barrière.

Depuis la création de cette antenne à Saint-Hyacinthe, les activités se multiplient avec la tenue de cafés-rencontres, de cours de neuro-équilibre, de boxe et de yoga ou encore de vidéoconférences. De l’automne à l’été, les membres ont pu bénéficier des services offerts par l’organisme, comme l’accompagnement, le soutien et le contenu informatif à la fois adapté et efficace.

Une campagne de collecte de fonds se tient actuellement par les associations régionales. Une marche a également eu lieu le 7 septembre. « C’est important pour nous [de trouver des fonds] puisqu’en décembre, à notre premier anniversaire de fondation, plus de 10 000 $ auront été investis dans nos activités », a précisé Flore Barrière.

Cette dernière a tenu à exprimer sa satisfaction quant au chemin parcouru depuis l’ouverture du pôle de services maskoutain. « À la fin de cette année, nous aurons parcouru un bon bout de chemin en peu de temps, grâce à la générosité et au soutien de nombreuses personnes. […] Maintenant, on a l’intention de nous faire connaître davantage et de créer des partenariats afin d’améliorer les services offerts. »

Au niveau de la province, au moins 22 000 personnes sont touchées par la maladie de Parkinson. En mars 2021, Québec a reconnu le lien entre les pesticides et la maladie de Parkinson. Le gouvernement a annoncé l’inclusion de cette maladie à la liste des maladies professionnelles reconnues par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).