Le taux de roulement chez les cadres s’est accéléré depuis le 1er juillet 2021, ce qui a eu pour effet de complexifier des dossiers, de les ralentir ou de créer des surcharges de travail, conclut la firme Quantum Juricomptable.

Parmi les personnes qui occupaient un des 28 postes de cadre en mai 2018, seulement six personnes (21 %) étaient toujours dans un poste-cadre au Cégep en juin 2023.

Afin d’établir des comparaisons, les enquêtrices ont aussi calculé le taux d’efficacité des cadres. Plus le taux de roulement est élevé, plus le taux d’efficacité baisse. La logique est que lorsqu’il y a des départs, il faut alors plus d’individus pour accomplir le temps complet.

Le taux d’efficacité des cadres du Cégep de Saint-Hyacinthe est de 53 %, en se basant sur les années 2019-2020 à 2022-2023. La moyenne de tous les établissements de la province est de 76 %. La firme a aussi comparé avec cinq établissements de taille similaire, comme Saint-Jérôme, Champlain, Jonquière, Trois-Rivières et Limoilou. Dans ce cas de figure, le Cégep de Saint-Hyacinthe présente un taux d’efficacité moindre d’au moins 17 points de pourcentage avec le taux le plus près (70 %). Ce n’est qu’en comparant avec les établissements de la Montérégie qu’on retrouve un collège en moins bonne posture, soit celui de Sorel-Tracy (51 %).

Le rapport conclut que 37 cadres ont quitté pendant les années où Emmanuel Montini s’est retrouvé à la direction générale. « Les directions qui soutiennent la mission d’enseignement ont été désorganisées au fil du temps, notamment par des départs non planifiés de cadre et le changement de structure imposé à la direction des études par M. Montini », soulignent les autrices du rapport.

En avril 2023, le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe Emmanuel Montini avait toutefois affirmé au journal Le Devoir que le Cégep de Saint- Hyacinthe était l’un de ceux qui ont le moins de roulement en Montérégie.

De 2018 à 2023, cinq ententes d’indemnité de départ ont été signées avec des cadres et deux avec du personnel hors cadre, révèle le rapport d’enquête.

De novembre 2022 à juillet 2023, le poste de directeur des études était vacant. Le directeur général Emmanuel Montini, le directeur des ressources humaines Daniel Cormier et le directeur des affaires étudiantes et de l’international Benoit Lessard se sont partagé une prime de cumul de fonctions durant cette période, selon le rapport d’enquête.