La plus récente, redessinée il y a deux ans tout au plus, reprend là où les autres ont excellé. Sa silhouette, notamment, s’inspire librement, mais de façon très évidente, de la 240 Z de la belle époque. Cette année, Nissan a décidé d’ajouter une petite inspiration supplémentaire : créer une version Nismo de la déjà sportive voiture.
Nismo, pour ceux qui l’ignorent, est simplement l’abréviation de la Nissan Motorsport, que les plus perspicaces relieront immédiatement à des versions plus performantes. Ce qui est exactement le cas. Quand on regarde la fiche technique, la nuance semble mince. Les deux, soit la version de base et la Nismo, disposent d’un moteur V6 3,0 litres turbocompressé. Mais alors que la Z de base obtient 400 chevaux de puissance, la Nismo en ajoute une vingtaine, gracieuseté d’un raffinement des entrées d’air et d’autres subtilités mécaniques.
La vraie nuance cependant, c’est dans le couple qu’on la trouve, la Nismo profitant d’un avantage de 30 livres-pied pour un total de 380.
Autres modifications, et c’est au grand désespoir des amateurs, la version la plus sportive n’offre pas de boîte manuelle ni d’ailleurs de boîte à double embrayage qui aurait pu adoucir un peu la randonnée. Car la transmission automatique 9 vitesses de la voiture n’est pas un modèle de subtilité. Les changements de rapports sont évidents, voire brusques, lorsque la voiture est placée dans son mode le plus sportif.
Même son de cloche du côté des suspensions qui ne font aucun compromis. Elles sont rigides et transmettent avec un peu trop d’acuité les obstacles de la route.
La bonne nouvelle, c’est que les sièges Recaro offrent un support exceptionnel, même pour les pilotes du dimanche un peu rondouillet comme l’auteur de ces lignes. Ce support permet donc d’avoir un minimum de confort, mais surtout vous garde toujours dans la position idéale pour tenir le volant, peu importe le dynamisme de votre trajectoire.
Ce tempérament sportif, il se traduit aussi par une grande stabilité. Dans mon souvenir, les Nissan 370Z d’ancienne génération avaient une propension à valser beaucoup, gracieuseté de la puissance aux roues arrière et d’une répartition de poids qui n’était pas idéale, du moins en sensation.
La nouvelle Z, et spécialement la version Nismo, a perdu cette faiblesse, faisant preuve d’une tenue de route plus solide. Bien sûr, il s’agit toujours d’une propulsion, ce qui demande un certain doigté en virage surtout lorsque pneus et chaussée sont froids. Mais elle se contrôle avec plus d’aisance que jamais et réagit rapidement aux instructions du conducteur. On aime aussi la sonorité du moteur qui rugit avec vigueur dès qu’on lui en donne l’occasion.
Côté ergonomie, la Z Nismo n’est pas sans reproche. Les réglages des sièges, notamment, sont manuels, ce qui rend les ajustements plus longs. Une fois bien en place, on en vient à prier que le prochain conducteur fasse la même taille afin d’éviter de recommencer l’opération.
Autre souci, le système d’infodivertissement date un peu, et les Android auto et Apple Car Play nécessitent l’usage d’un fil pour fonctionner.
Côté pratique – bien que personne n’achète une Z Nismo pour son côté pratique –, l’espace de chargement est symbolique plus que polyvalent, même dans l’habitacle.
Enfin, précisons que la consommation est loin d’être excessive quand on demeure poli avec l’accélérateur. J’ai pu, aux termes de ma semaine d’essai et après avoir fait un aller-retour vers Québec, maintenir une moyenne de 10,8 litres aux 100 kilomètres.
Une fois ces choses dites, reste la vraie question : avez-vous besoin d’une Nissan Z de 80 000 $, quand vous pouvez épargner 20 000 $ et obtenir une version certes moins performante, mais nettement mieux pour un usage quotidien? Oui, si vous prévoyez faire de la piste avec votre voiture. Sinon, regardez les versions plus sages de la Z. Vous n’y perdrez pas au change.