La Ville de Drummondville a lancé les travaux en janvier 2022. Ceux-ci prennent la forme d’une nouvelle construction en avant de l’ancienne usine de filtration d’eau. L’usine de filtration a la vocation de traiter l’eau pour la rendre potable.
À l’inverse, la Ville de Saint-Hyacinthe a choisi de rénover son usine d’épuration, qui traite les eaux usées, alors qu’elle demeurera en fonction pendant toute la durée des travaux. Bien que cette option ait été analysée par Drummondville, elle a été écartée.
« Toutes les options ont été analysées. On est arrivés à la conclusion que c’est le projet le plus bénéfique pour la Ville. En construisant à côté, on s’assurait d’une qualité de l’eau potable pendant les travaux. Ça facilite les opérations. Rénover une usine qui demeure en fonction pendant les travaux, il y a des risques de bris. Quand on sera convaincus que la nouvelle usine fonctionne à 100 %, les équipements désuets seront mis à l’arrêt », affirme le directeur général adjoint de Drummondville, Jean-François Daigle.
Après les nombreux mois de bétonnage et de mise en forme de la structure, les équipes amorcent la finition du bâtiment principal. L’ensemble des travaux devrait se terminer d’ici la fin de l’année. Des tests seront par la suite effectués pour ultimement la mettre en fonction au printemps et arrêter les équipements jugés désuets dans les anciennes installations. Selon M. Daigle, les travaux se déroulent comme prévu et respecteront autant l’échéancier que le budget. Nous n’avons pas trouvé de résolution autorisant des dépenses additionnelles liées à ce contrat.
Pour arriver à ce résultat, la planification est la clé du succès, souligne M. Daigle. « L’étape de planification est importante. Au moment de commencer le projet, il faut être certains que c’est le meilleur projet pour nos citoyens. Il faut s’assurer d’avoir les ressources suffisantes tant en nombre qu’en compétence. Il ne faut pas être gênés d’aller chercher des compétences à l’extérieur. »
Avant d’aller en appel d’offres, la Ville de Drummondville estimait ces travaux à 81 M$, mais c’est plutôt une soumission de 102,5 M$ qui a remporté l’appel d’offres. À cela s’ajoutent les coûts des services professionnels. La Ville n’a pas pris le risque de retourner en appel d’offres, estimant que les chances étaient faibles d’obtenir une soumission moins coûteuse.
Le montage financier prévoit l’implication du Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (32,2 M$), du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (36 M$) et de la contribution des municipalités desservies par l’usine (10 M$), soit Saint-Majorique, Saint- Germain-de-Grantham et Saint-Cyrille-de-Wendover.
Le montage financier pour réaliser les travaux à l’usine d’épuration à Saint- Hyacinthe n’est pas encore terminé. La Ville a toutefois confirmé qu’elle n’utilisera pas les subventions en provenance du Programme de la TECQ pour financer ces travaux. Elle préfère utiliser cette enveloppe pour réaliser des projets qui permettront de réduire les surverses sur son territoire.
Le règlement d’emprunt de la Ville de Drummondville était de 30,1 M$. Les citoyens ont vu l’impact sur leur compte de taxes de façon progressive. Un impact de 30 $ à 40 $ sur le compte d’une maison moyenne est à prévoir à la fin des travaux. Le taux a été ajusté à la baisse en 2024 afin de compenser l’entrée en vigueur du nouveau rôle d’évaluation.
Le budget n’inclut pas la démolition de l’usine actuelle qui deviendra désuète. Cela se réalisera à très long terme. La Ville envisage d’utiliser ce terrain advenant un agrandissement de l’usine.