En 2004, cela faisait donc quatorze ans que les deux organismes œuvraient parallèlement, parfois se complétant, parfois se chevauchant. En 2002, un comité conjoint composé de trois membres de chacune des deux sociétés fondatrices se penche sur un projet de regroupement. On en vient à la conclusion que la mission des deux organismes étant pratiquement la même, il serait avantageux de mettre leurs efforts en commun.
Le 1er janvier 2004, l’Inspecteur général des institutions financières, en vertu de la Loi sur les compagnies, délivre les lettres patentes du nouvel organisme qui existera sous la dénomination sociale de Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe Inc.
Jean-Noël Dion, qui était le directeur général du Centre d’archives, devient le premier directeur du Centre d’histoire. Le président-fondateur du nouvel organisme est Grégoire Girard, maire de Saint-Hyacinthe de 1971 à 1976. Il est décidé que les armoiries de la Société d’histoire, qui avaient été dessinées par le peintre Ozias Leduc en 1937, demeureraient les mêmes. Elles se retrouveront sur les dépliants et la correspondance du Centre jusqu’en juin 2009, date à laquelle on adopte le logo actuel.
L’année 2004 est marquée par l’acquisition d’un fonds à la valeur patrimoniale inestimable : celui du studio de photographie B.J. Hébert. Grâce à ce don, le Centre acquiert plusieurs milliers de photos de Saint-Hyacinthe et la région.
Parmi les fonds importants acquis durant les vingt dernières années, il convient de mentionner ceux des photographes Raymond Bélanger et Robert Gosselin; celui des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang, de l’École de laiterie, de l’École technique, des Jeux du Québec, de la Société d’agriculture, de la Ville de Saint-Hyacinthe, de l’architecte René Richer, de l’industriel Eugène Côté, du marathonien Gérard Côté et du député René Saint-Pierre.
Dès l’année de fondation, on réaménage les fonds et collections du Centre, tant physiquement qu’au niveau de la numérotation. Au niveau de la diffusion, on poursuit les activités déjà existantes (conférences mensuelles, rédaction d’une chronique historique dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et formations en généalogie.)
Le Centre d’histoire, par l’entremise de son directeur, participe également au projet de réédition du livre L’histoire de la ville de Saint-Hyacinthe, écrit en 1930 par Mgr Charles-Philippe Choquette. Après le décès de M. Dion, le 24 juillet 2006, on décide de lui rendre hommage en donnant son nom à la salle des chercheurs du Centre d’histoire. Luc Cordeau devient le nouveau directeur. C’est cette même année que Louise Desrosiers, alors vice-présidente, commence sa série de voyages culturels. Grâce à elle, les membres visiteront plusieurs attraits touristiques et historiques de la province.
Au fil des ans, le Centre d’histoire participe à plusieurs publications historiques, soit en fournissant des photographies ou de l’aide à la recherche. L’organisme apporte également son expertise à divers comités externes, comme le Comité de toponymie ou encore le Comité consultatif en patrimoine.
Parmi les publications importantes auxquelles le Centre a largement contribué, mentionnons Saint-Hyacinthe et sa région (2006), L’histoire économique de la région de Saint-Hyacinthe (2007), Les années pieuses (2007), René Richer architecte maskoutain (2008), Hameaux et lieux-dits maskoutains (2016), Honneur et devoir : le Régiment de Saint-Hyacinthe de 1871 à 1956 (2018), Paris illuminé : le sombre exil. Lettres de Louis-Antoine Dessaulles (2020) et Mes bavardages : Rosalie Dessaulles Laframboise (2020).
Par Martin Ostiguy, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe