Cette phrase me fait penser au gouvernement Legault qui a fait de la langue française un élément central de sa politique, a investi des millions en publicité avec un « faucon sketch » pour nous prévenir du déclin du français et s’inquiète sur toutes les tribunes de la « Louisianisation » de la langue de Tremblay.

Les caquistes étaient même de passage à Saint-Hyacinthe le mois dernier pour un colloque sur l’immigration, répétant en choeur comment c’est important que les immigrants apprennent le français pour s’intégrer en ajoutant leur slogan favori « en prendre moins pour en prendre soin » et leur non moins fameux « c’toute la faute à Ottawa ».

Dans une autre vie, l’actuel ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, accusait les coupes en francisation des immigrants des gouvernements Charest et Couillard de mettre en péril notre belle langue commune. Aujourd’hui, le même Bernard coupe en francisation des immigrants. Et pas qu’un peu. Abitibi, Laurentides, Estrie, la région de Lévis, partout au Québec des centres de formations ferment. Si rien ne change, Saint-Hyacinthe, un pôle d’immigration depuis plusieurs années, verra 15 profs perdre leur emploi et quelques centaines d’immigrants privés de services. Au Québec, des centaines de profs et des milliers d’immigrants se retrouvent dans cette situation absurde. Et ce n’est pas la faute d’Ottawa. C’est devenu « en prendre moins pis en prendre PU soin ».

Tout ça pour des économies de bout de chandelle dignes d’une grande noirceur. Si le français était important pour le gouvernement, nos bottines suivraient nos babines et on l’enseignerait correctement aux immigrants. En attendant, la CAQ montre comment se tirer dans le pied qu’on vient de mettre dans sa bouche.