7 novembre 2024 - 09:07
RCI relatif aux éoliennes
Le CCCPEM appuie les restrictions, mais demande une meilleure démocratie
Par: Le Courrier
La MRC des Maskoutains a adopté récemment son règlement de contrôle intérimaire encadrant l’implantation des éoliennes sur son territoire. Photothèque | Le Courrier ©

La MRC des Maskoutains a adopté récemment son règlement de contrôle intérimaire encadrant l’implantation des éoliennes sur son territoire. Photothèque | Le Courrier ©

Tout en dénonçant les choix politiques et les méthodes choisies pour le développement de l’éolien, le Comité des citoyens et des citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM) appui le règlement de contrôle intérimaire (RCI) relatif aux éoliennes de la MRC des Maskoutains pour son potentiel restrictif du développement des éoliennes sur les terres agricoles et dans les milieux boisés.

Alors que des promoteurs répondent aux appels de projets de développement éolien d’Hydro-Québec, le RCI permet de réduire la zone de développement possible. Un pansement rapide devant l’urgence de protéger nos terres agricoles et nos milieux naturels contre un développement néo-libéral mettant en jeu notre souveraineté alimentaire et les services rendus par la nature amenuisant l’intensité de certains événements climatiques extrêmes. En d’autres mots, notre bien-être et notre espérance de vie.

Manquement démocratique

Le CCCPEM dénonce l’attitude du gouvernement provincial qui accélère le développement de projets éoliens par des compagnies privées en l’absence d’un BAPE générique sur l’ensemble des énergies renouvelables. Le tout après plusieurs années de gouvernance discutable et d’activités énergétiques transférées à des compagnies privées pour en faire des partenaires égaux plutôt que de simples sous-traitants d’Hydro-Québec, comme expliqué, entre autres, par Robert Laplante et Martine Ouellet lors de l’assemblé publique d’information du Comité maskoutain de vigilance éolienne du 11 septembre.

Il est important de comprendre que ce RCI est une mesure d’urgence en réaction à une démarche peu démocratique du gouvernement provincial qui pousse le développement de l’éolien par des développeurs privés malgré plusieurs problématiques économiques, écologiques et sociales. La transition écologique et la production d’énergie renouvelable dans notre région doivent être planifiées à la suite d’un BAPE national sur les énergies renouvelables grâce à un processus rigoureux de modification du schéma d’aménagement de la MRC.

La transition écologique n’est pas une opportunité d’affaires pour les corporations; c’est un projet de société de la plus haute importance qui mérite un débat de société et une planification holistique et efficace. Avant de sacrifier nos terres agricoles pour la production d’énergie, il faut étudier les incohérences de notre gestion de la production d’énergie, particulièrement l’attribution d’énergie à des industries énergivores qui ne sont pas au service de la décarbonation.

Notre avenir énergétique hors des mains des promoteurs

Le CCCPEM demande à la MRC des Maskoutains de mettre à contribution l’intelligence collective de la société civile afin d’élaborer une vision de l’avenir énergétique et de la résilience maskoutaine dans une perspective de développement durable et un contexte de crises sociales et environnementales.

« La MRC du territoire agricole le plus fertile du Québec devrait se faire un devoir de consulter de vrais experts avec l’UPA et recommander un BAPE générique pour déterminer l’alternative qui s’associe le mieux à notre réalité agricole », soutient Pierre Renard, agriculteur et administrateur du CCCPEM.

D’ailleurs, des idées à explorer ont été amenées à la consultation publique du 19 juin. Un agriculteur s’est présenté à la consultation avec une idée ingénieuse de petites éoliennes pouvant être pieutées au sol plutôt que cimentées. Un autre participant a soulevé le potentiel des toitures déjà existantes sur le territoire pour l’installation de panneaux solaires. La société civile québécoise a, quant à elle, cocréé des documents tels que « Le manifeste pour un avenir juste et viable » (novembre 2023) et « Québec Zen, Feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité » (novembre 2020). Une prise décisionnelle démocratique sera à l’avantage du bien commun et non à l’avantage de l’élite derrière les grandes compagnies d’éoliennes.

Pascale Pinette, présidente du Comité des citoyens et des citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM)

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image