« FNX-Innov n’aurait pas dû accepter le mandat du Groupe Robin. On travaillait déjà pour la Ville dans un enjeu qui concernait spécifiquement l’objet du mandat. Ça nous mettait nécessairement en situation de conflit d’intérêts. On est désolé, vraiment désolé », a admis d’emblée le vice-président – Environnement chez FNX-Innov, Marc-André Desjardins, en point de presse ouvert au public.
Le Groupe Robin avait mandaté la firme, pour laquelle elle est aussi cliente depuis une quinzaine d’années, pour trouver des mesures de mitigation temporaires pour diminuer les émissions de sulfure d’hydrogène (HS). L’analyse et les recommandations se limitaient aux documents qui avaient été rendus disponibles par la Ville.
« L’auteur n’a pas eu accès aux données du projet et n’avait pas en main les informations pour évaluer l’applicabilité réelle des moyens de mitigation recommandés », ajoute M. Desjardins.
Ce ne sont pas toutes les pistes de solution proposées dans le rapport du Groupe Robin qui ont été rejetées. Entre autres, FNX-Innov prévoyait déjà d’inclure un système de polissage au charbon pour les sorties latérales. La mesure devrait être en fonction en janvier 2025.
La confiance maintenue
Lorsque la Ville a reçu le rapport du Groupe Robin, elle a contacté FNX-Innov qui s’est rendu compte que le mandat était passé sous le radar malgré les processus de vérifications visant à éviter toute situation de conflit d’intérêts.
« On a quand même été déçus, mentionne le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Les employés et les membres du conseil, nous avons reçu une lettre d’explications et d’excuses. On les en remercie. Ils ont très bien répondu. La confiance n’est pas brisée. »
La présidente du Groupe Robin, Nellie Robin, a pris la parole durant le point de presse. « J’ai juste voulu aider ma Ville avec de bonnes intentions. Je voulais faire réfléchir et m’assurer qu’on avait pensé à toutes les options. C’était une vigie de ce qui avait été fait au Québec dans des situations similaires. »