« C’était comme ma deuxième maison et les bénévoles comme ma famille. Tout le monde le prend très dur. Nous aurions espéré pouvoir quitter en juin. C’est prématuré et imposé », a confié la fondatrice, Hélène Beauregard-Lachance, visiblement très émue.
Ce n’est qu’en juin que l’organisme aura terminé de transformer tous les chandails récupérés un peu partout au Québec lorsque la Société canadienne du cancer changeait les chandails chaque année en raison des modifications des noms des commanditaires. Toutefois, depuis quatre ans, il n’y en a plus de disponibles puisque la Société canadienne du cancer a modifié ses pratiques.
Mme Beauregard-Lachance se console néanmoins d’avoir pu faire la différence pour les malades, desquels elle a reçu de nombreux témoignages. « La chimiothérapie donne froid, alors nos courtepointes permettent de réchauffer non seulement le corps des patients, mais aussi leur cœur », a-t-elle mentionné alors qu’elle accompagne chaque couverture d’une lettre.
Elle aurait toutefois espéré boucler la boucle autrement. Le curé de la paroisse a bien proposé à Mme Beauregard-Lachance un autre local, mais il ne répond pas exactement au besoin de l’organisme pour les six mois qu’il aurait désiré poursuivre ses activités.
Un autre organisme, le Cercle Sainte-Claire, qui organisait des ventes de charité au sous-sol de l’église depuis encore plus longtemps, a également cessé ses activités à la fin novembre.
Petite histoire
Hélène Beauregard-Lachance a donné vie à l’organisme en 2013 après qu’un organisme ontarien a offert au beau-père de sa fille, qui souffrait du cancer, une couverture. Elle a alors approché la Société canadienne du cancer qui lui a appris qu’une dame confectionnait déjà des courtepointes avec les chandails du Relais pour la vie. Elle a donc été formée par elle et a pu démarrer l’initiative localement.
Au départ, grâce à ses contacts, ce sont quelques femmes habitant à la résidence Les Jardins de la Yamaska qui ont commencé à coudre avec elle. Une vingtaine de bénévoles mettaient la main à la pâte les lundis et les mardis. L’âge moyen est de 79 ans et la doyenne a 89 ans.
Si la fin prochaine de l’organisme génère son lot d’émotions, il est acquis que toutes les amitiés qu’il a tissées et entretenues au fil des ans, ainsi que tout le bien qu’il a répandu autour de lui, seront à jamais source de doux réconfort.