Il s’agit d’un napperon comprenant huit stratégies pouvant être utilisées par les parents et les intervenants pour stimuler le langage et six cartes postales en proposant douze autres. Il s’agit entre autres de décrire les actions posées, d’attirer le regard de l’enfant, de faire des devinettes et de poser des questions ouvertes. Une vidéo est aussi disponible.
Toutes ces ressources ont été traduites en espagnol, en arabe, en swahili et en kirundi grâce à une aide financière du Groupe de travail montérégien – Orthophonie et développement du langage des enfants 0-5 ans (GTM-ODL).
En ajoutant des outils visuels, le but est que toutes les personnes impliquées parlent le même langage. « Les parents vont retrouver les mêmes stratégies, peu importe l’endroit où ils vont aller chercher de l’aide. Cela leur procurera un sentiment de sécurité », a mentionné Kim Chicoine, agente pédagogique du bureau coordonnateur Mafamigarde et membre du Comité langage du CIPE.
Le but est donc de former le plus d’intervenants possible prochainement concernant l’utilisation de ces outils.
Ces ressources viennent compléter les initiatives déjà mises en place sur le territoire depuis 2006. À ce jour, plus de 50 intervenants ont été formés, des séances d’information pour les parents ont été effectuées et les ateliers de stimulation de langage « Avoir des mots pour le dire » sont offerts régulièrement.
Selon une étude citée par Patricia Perez, orthophoniste au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, la préparation à l’école, qui englobe un ensemble de connaissances et d’habilités, joue un rôle crucial dans la réussite scolaire des enfants, particulièrement ceux ayant des difficultés de langage. Au Québec, ce sont environ 11 % des enfants de la maternelle qui présentent des difficultés langagières.
Sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Est, en 2022, environ 25 % des enfants présentaient une vulnérabilité dans au moins un domaine du développement à leur entrée à l’école. Il s’agit d’une donnée semblable à celle pour l’ensemble du pays, mais heureusement, dans la région, les défis de langage sont moins grands. « Nous sommes ravis de voir que les initiatives mises en place par l’ensemble des partenaires de notre communauté donnent des résultats encourageants », a déclaré Mme Perez.
