C’est la course folle vers les portes du temps qui se referment, faut se faufiler ou faire la file, zigzag dans les magasins bondés et les épiceries remplies de carrosses énervés, se sauver des stationnements déments, rentrer chez soi, tout emballer pour tout déballer, se préparer à recevoir, à décevoir, à se revoir, fêter, manger, fêter, manger, manger, fêter, manger, manger, fêter, fêter, tomber malade pis recommencer.
Pis comme si c’était pas assez de courir tout le temps, à la fin, on se repasse toute l’année en accéléré. Les revues de l’actualité, les palmarès, les meilleurs moments, les citations, les grands et petits événements, les drôles, les plates, à grands coups de « ha oui, y a eu ça aussi », on arrive enfin aux douze coups de minuit pis au traditionnel… bonne année!
Et là, dans le tintement des verres, l’espoir naissant. L’espérance d’un monde meilleur qui nous fait balayer du revers de la main toute la noirceur de l’année qui vient de se terminer. Ouf, 2024 est derrière nous. Les conflits, les drames, les tragédies, tout s’évanouit quelque part entre la nuit du 31 et le Premier de l’an.
L’oubli. Pour quelques heures merveilleuses, la sensation d’être libre. Que tout est à faire dans un monde nouveau! On se promet alors d’être meilleurs que par le passé, on prend des résolutions, moins boire, mieux manger, moins courir tout le temps… puis rapidement, on oublie ça aussi.
Et tout recommence jusqu’à ce qu’on se dise à nouveau : bonne année!