Après l’infographiste Paul Dion, dont le décès après plus de 50 ans de services a fait l’objet d’un reportage le 26 décembre, la grande famille du doyen des journaux francophones d’Amérique a été ébranlée par la perte d’un autre employé de très longue date.
Marc Dumont, qui comptait également 50 années de travail continues à l’emploi du journal, est décédé le 27 décembre à l’âge de 99 ans.
« J’ai rarement vu un employé aussi attaché à son journal, a témoigné l’éditeur du COURRIER, Benoit Chartier. Il a pris en quelque sorte sa retraite de l’entreprise à deux reprises, en 1988, puis en 1993. Il revenait régulièrement au journal depuis ce temps pour me saluer et me parler du bon vieux temps. Je garderai toujours de lui un souvenir impérissable. »
Lors de son premier départ à la retraire, Marc Dumont avait fait l’objet d’un article élogieux publié sur deux pages, tant son passage aura été marquant. Il faut dire qu’il avait gravi tous les échelons et côtoyé une quantité innombrable de collègues depuis son entrée en poste en septembre 1943.
Embauché comme typographe à l’imprimerie du journal, il a fait son chemin jusqu’au poste de contremaître, puis comme directeur de l’atelier de production. Il aura même côtoyé de près les trois générations de Chartier à la tête du journal, du député Ernest J. Chartier à Benoit Chartier, en passant par Denis, le père de Benoit. « Marc Dumont a vécu de près toute l’évolution et les étapes marquantes de l’entreprise du milieu des années 1900 jusqu’à la fin du 20e siècle », a mentionné M. Chartier, avant d’offrir ses condoléances à la famille Dumont.
C’est d’ailleurs lors de la première retraite officielle de M. Dumont que l’entreprise a modifié sa raison sociale en abandonnant la Cie d’imprimerie et de comptabilité St-Hyacinthe au profit de DBC Communications.
À peine sa retraite entamée, Marc Dumont avait toutefois repris du service à temps partiel pour donner un coup de pouce à l’administration, en se chargeant de la compilation et de la vérification des feuilles de temps de l’atelier.
C’est finalement en juin 1993 qu’il a décidé de tourner la page pour de vrai, après avoir consacré pratiquement 50 ans de sa vie au journal qu’il a tant aimé.
