L’un des enfants reposait toujours dans un état critique deux jours après le drame, même si un média avait annoncé son décès quelques heures après la tragédie qui a frappé vers 15 h 30, samedi dernier.

Beaucoup de confusion a suivi l’accident qui a d’abord été présenté comme une collision frontale entre deux véhicules par la Sûreté du Québec.

Or, l’examen attentif de la scène a permis d’établir que l’impact entre les deux voitures se serait produit de façon perpendiculaire d’une des voitures quand celle-ci aurait dérapé dans la voie inverse au sortir d’une légère courbe. Dans la voiture heurtée de plein fouet au niveau de la portière du conducteur se trouvaient un couple à l’avant ainsi que les deux jeunes enfants de la passagère.

Le conducteur et sa passagère ont perdu la vie. Le premier sur place peu après la collision et la seconde après son transfert au centre hospitalier. Les victimes ont été identifiées comme étant Daniel Tanguay, 46 ans, de Lachine, et Gabrielle Aubry, 33 ans, de Saint-Louis. On a longtemps craint pour la vie de l’un des deux enfants transportés au centre hospitalier.

Dans l’autre véhicule, la conductrice originaire de Saint-Hyacinthe était seule à bord de sa petite voiture et n’a pas subi de blessures graves, selon la SQ.

L’accident a causé une onde de choc et secoué tous ceux qui ont tenté l’impossible pour secourir les victimes. C’est le cas de Martin Nichols qui a vu le terrible accident se dérouler sous ses yeux et a évité de justesse d’y être impliqué. Il arrivait de Saint-Hyacinthe et tentait de se rendre à la Ferme Gadbois quand il a vu une voiture familiale en perte de contrôle. La chaussée était glissante, a noté M. Nichols.

La conductrice de la voiture qui se trouvait devant lui aurait tenté sans succès d’éviter l’autre véhicule. L’impact sévère a été inévitable. La voiture des victimes est allée choir dans l’accotement, sur un poteau. « Mon corps, ma tête et mon esprit se sont mis en mode urgence, a raconté celui qui a tout de suite contacté le 911 et est resté au bout du fil jusqu’à ce que les secours arrivent de peine et de misère au moins 15 minutes plus tard, selon son souvenir.

Après avoir constaté que la conductrice de la petite voiture semblait correcte, il s’est précipité à la seconde voiture où les occupants à l’avant semblaient plus mal en point. C’est un autre secouriste accouru sur place qui lui a fait remarquer la présence des enfants inanimés à l’arrière.

Plusieurs bons samaritains se sont alors relayés. Ils ont réussi à entrer dans la voiture par l’arrière. « Nous ne nous connaissions pas, mais nous nous sommes tous coordonnés parfaitement. Des manœuvres ont été entreprises sur le conducteur coincé à l’intérieur », s’est souvenu Martin Nichols, qui a tenu à souligner le dévouement de tous les secouristes.

La route 235 a été fermée pendant environ neuf heures. Le coroner Yves Lambert a été chargé d’établir les circonstances des décès.

Une perte énorme

Jointe par LE COURRIER, une amie de Daniel Tanguay a tenu à lui rendre hommage. « Daniel était un homme bon, dévoué, toujours souriant, prêt à aider son prochain à la première occasion, s’est-elle remémorée. Il venait de trouver sa douce moitié en Gabrielle et la vie nous les a arrachés. Il était un fils, un conjoint, un père et un collègue aimé de tous. »

Selon nos informations, Daniel Tanguay travaillait comme électricien à la Ville de Montréal et Gabrielle Aubry était pour sa part intervenante sociale.

Avec la collaboration de Martin Bourassa