Sous sa gouverne, le tournoi est d’ailleurs passé du statut provincial au statut national en 2014. Cette reconnaissance a notamment permis d’accueillir des équipes de l’extérieur du Québec, dont certaines de l’Ontario et même des États-Unis au fil du temps.
L’un des plus beaux moments à ses yeux, surtout sur le plan humain, est cependant la visite d’une équipe de l’Ukraine en 2024.« Ça a été un travail de fou. Jusqu’au 28 décembre, on ne savait pas si les joueurs allaient pouvoir venir et, finalement, on a réussi. Ça a été un beau moment », affirme Lucien Beauregard.
Le président du comité organisateur a déjà fait savoir que la 50e édition allait être sa dernière avant qu’il quitte son poste. Et c’est avec le sentiment du devoir accompli qu’il tournera la page sur cette longue aventure. Il faut dire que son implication auprès du tournoi remonte à loin. En tout, il aura été bénévole pour le rendez-vous sportif maskoutain pendant 48 éditions. Aussi bien dire depuis le tout début, ou presque.
Registraire, responsable de l’équipement, responsable du bar, gestionnaire des finances, Lucien Beauregard a occupé de nombreux rôles au sein de l’organisation du tournoi avant d’en devenir le président en 2006. Depuis, il peut compter sur le même noyau de bénévoles pour l’épauler au sein du comité organisateur.
Des anecdotes, il en a cumulé à la tonne au fil des années. Il y a eu cette fois où les bénévoles ont enfilé les patins pour jouer avec une partie des joueurs d’une équipe de Waterloo après que leur partie eut été annulée en raison d’une tempête de neige qui sévissait. Puis, cette fois où la glace du Stade L.-P.-Gaucher a fait défaut et que toutes les activités ont dû être transférées à l’ancien Stade C.-A.-Gauvin pour terminer le tournoi. Ou encore le feu qui s’est déclaré dans le salon des invités du Stade L.-P.-Gaucher.
« Il y a aussi eu une bagarre générale qui avait éclaté dans un match entre Brome-Missisquoi et Laval dans le AA. Je n’avais jamais vu ça [dans cette catégorie], mais on l’a vécu. On avait bien géré la situation », se remémore-t-il.
Parmi les joueurs qui l’ont le plus marqué au cours de ses 20 ans comme président, quatre lui viennent en tête spontanément : les frères Elliot et Caleb Desnoyers, qui ont marqué à leur manière le tournoi en conduisant leur équipe de la structure des Gaulois de Saint-Hyacinthe jusqu’en finale en 2014 et en 2020, puis le duo formé de Samuel Poulin et de Xavier Parent qui avait attiré tous les regards en 2014 avec les Conquérants des Basses-Laurentides dans la classe AAA.
L’une de ses plus grandes fiertés, qu’il partage avec tout le comité organisateur, est l’impact positif que le tournoi continue d’avoir auprès de l’Association de hockey mineur de Saint-Hyacinthe année après année. « J’ai toujours mené le tournoi comme une entreprise : on a des revenus et on a des dépenses, puis il faut arriver à trouver un équilibre et générer des surplus. Chaque année, on redonne plus de 20 000 $ au hockey mineur », souligne-t-il avec bonheur.