Par un samedi après-midi de décembre, le coeur de l’équipe AA de Saint-Hyacinthe de 1974 se reformait sur la glace du complexe Isatis Sport. Denis Chauvin, Mark Dutilly, Jean-Yves Rhéaume, Robert Daigneault, Luc Messier, Alain Asselin, Éric Gaulin et François Lecomte s’étaient donné rendez-vous, comme ils le font chaque année, pour une joute amicale de hockey. Un prétexte pour se retrouver une fois plus.

« La majorité [des joueurs de notre équipe pee-wee], on se voit encore, mentionne François Lecomte en soulignant l’esprit de famille qui s’est forgé au coeur de cette fraternité. Nos enfants se connaissent tous. [Dans notre groupe], on a 32 enfants et beaucoup de petits-enfants. »

Même s’ils n’avaient pas remporté les grands honneurs avec leur équipe en 1974, ces amis de longue date gardent néanmoins des souvenirs impérissables de leur expérience au tournoi de Saint-Hyacinthe qui vont au-delà du sport. D’où la longévité de leur amitié.

« Quand on organise quelque chose en tant que bénévole, on ne peut pas s’imaginer ce que ça peut engendrer avec les années, mais pour moi, le Tournoi pee-wee de Saint-Hyacinthe a été le début de mon amour pour le hockey », affirme M. Lecomte.

À défaut d’avoir remporté le tournoi comme joueur, le Maskoutain avait pu soulever le trophée quelques années plus tard, en 1985, alors qu’il était l’entraîneur des Maskas de Saint-Hyacinthe BB. Dans l’équipe qu’il pilotait, François Lecomte pouvait compter sur un certain René Corbet, un joueur doué qui allait faire son chemin jusqu’à la Ligue nationale de hockey dans les années 90 en portant l’uniforme des Nordiques de Québec, de l’Avalanche du Colorado, des Flames de Calgary et des Penguins de Pittsburgh.

Encore à ce jour, François Lecomte a un sentiment d’appartenance fort envers le Tournoi de hockey M13 de Saint-Hyacinthe… même si dans son coeur, ça restera toujours le Tournoi pee-wee. « Désolé, je ne suis pas capable d’appeler ça le M13, s’excuse-t-il en riant. Je suis de la vieille gang. »

Comme son père l’avait fait lors de la toute première édition, il est l’un des commanditaires du tournoi depuis nombre d’années avec son entreprise Les compteurs Lecomte.

Et tant qu’à être dans les histoires de famille, le Maskoutain aura sans doute le privilège de voir l’un de ses petits-enfants fouler la glace du tournoi de Saint-Hyacinthe, comme lui l’avait fait il y a plus de 50 ans. « J’ai un petit-fils de 9 ans qui demeure à Drummondville. Où pensez-vous qu’il va être dans deux ans? Au Tournoi pee-wee de Saint-Hyacinthe! »