L’absence de financement adéquat pour ce service représente bien plus qu’une simple mesure budgétaire : elle menace le tissu social et la cohésion de notre société en compromettant les efforts d’accueil et d’intégration qui définissent nos valeurs. La Charte de la langue française prévoit notamment que toute personne domiciliée au Québec a droit à des services d’apprentissage de la langue officielle du Québec. La langue française, rappelons-nous, est au cœur de l’identité québécoise. Elle est le mode d’expression de la culture québécoise et le symbole commun d’appartenance à la société québécoise.
Les répercussions de cette décision s’annoncent sérieuses : les nouveaux arrivants risquent de se sentir isolés, freinés dans leur apprentissage de la langue, ce qui limite leur capacité et celle de leurs enfants à participer pleinement à la société. D’un point de vue économique, ces grandes barrières d’accès à la francisation affectent les possibilités d’emploi, limitant ainsi leur contribution à l’économie québécoise, alors même que notre marché du travail bénéficie largement de cette main-d’œuvre qualifiée. Et, à long terme, c’est tout notre équilibre sociétal qui pourrait se fragiliser.
Alors que notre gouvernement affiche sa volonté de voir ces personnes maîtriser le français, les actes doivent aller de pair avec les paroles. Accueillir les nouveaux arrivants ne se limite pas seulement à leur offrir un permis de travail ou un statut de résident : cela doit aussi inclure un réel soutien de l’État dans leur apprentissage de la langue et de la culture québécoise.
C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, nous vous invitons à revoir votre décision et à considérer les impacts à long terme sur l’ensemble du Québec. Soyons fidèles aux valeurs d’ouverture et de solidarité qui caractérisent les Québécoises et Québécois. Ne laissons pas les économies à court terme compromettre l’intégration des personnes que nous avons choisi d’accueillir.
Nous vous remercions de l’attention portée à cet enjeu et nous restons mobilisés pour un Québec inclusif et fort.
La table de concertation interculturelle maskoutaine