23 janvier 2025 - 03:00
BMW i4 : pourquoi elle pourrait être l’auto de l’année!
Par: Marc Bouchard
Photo BMW

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Ce n’est pas moi qui le dis, mais un bon nombre de mes collègues : la BMW i4 est en nomination comme Voiture électrique canadienne de l’année, comme cela a été annoncé à l’ouverture du Salon de l’auto de Montréal. Le titre semble ronflant, mais il faut bien admettre que la i4 a de quoi plaire, même si elle n’est pas exempte de défauts.

La BMW i4 est une berline électrique qui incarne à merveille l’ADN sportif de la marque bavaroise, tout en y ajoutant une touche d’écologie. Avec son design tout à fait en lien avec BMW et ses lignes dynamiques, elle capte instantanément le regard. À l’avant, la calandre éclairée en forme de « double haricot » donne une identité forte à cette voiture, même si elle ne fait pas l’unanimité chez les amateurs. La vraie personnalité de l’auto cependant, c’est sous la carrosserie qu’on la trouve.

Propulsée par un moteur électrique puissant, la i4 est disponible en plusieurs configurations, notamment la eDrive40 et la M50. La première, ma version d’essai, propose une propulsion avec 335 chevaux, tandis que la version M50 offre une transmission intégrale et une puissance impressionnante de 536 chevaux. Ces chiffres permettent à la i4 de rivaliser avec des modèles à essence de la série 4, et même de les surpasser en matière d’accélération : le 0 à 100 km/h s’effectue en seulement 3,9 secondes pour la M50. C’est un peu moins vrai avec la eDrive40 qui excède les 5 secondes. Soyons cependant totalement francs, tout cela est bien assez rapide pour nos besoins quotidiens.

Côté autonomie, BMW annonce jusqu’à 512 kilomètres pour la version eDrive40, grâce à une batterie de 80,7 kWh utilisables. Lors de mon séjour à bord, j’ai pu constater que ces chiffres peuvent varier selon les conditions climatiques et le style de conduite. S’il est vrai que le total est un peu moins élevé, il faut cependant reconnaître la justesse de l’affichage. La voiture ne m’a jamais promis plus de 430 kilomètres, et elle a religieusement respecté ses promesses. La bonne nouvelle, c’est que la recharge rapide permet d’ajouter jusqu’à 164 km d’autonomie en seulement 10 minutes sur une borne rapide de 200 kW.

En théorie. Car comme c’est souvent le cas avec les voitures électriques, il est très difficile d’obtenir la vitesse réellement affichée. Malgré tout, il n’a fallu que quelques minutes pour récupérer une large part des kilomètres de recharge.

L’habitacle est un véritable chef-d’œuvre technologique. Le système iDrive 8, avec son écran incurvé regroupant l’instrumentation et l’infodivertissement, est éminemment esthétique. Il est vrai qu’il est aussi beaucoup plus simple qu’il ne l’était auparavant, même si certains menus exigent encore de la recherche. Mais le look est sans reproche et on finit par s’y habituer en matière de fonctionnement aussi. Vive les commandes vocales cependant!

Les matériaux de qualité et le souci du détail créent une atmosphère luxueuse, tandis que les sièges offrent un confort plus que raisonnable pour de longs trajets. Petit bémol, l’espace à l’arrière peut sembler limité pour les passagers de grande taille, ce que mon grand Fiston a lourdement expérimenté par lui-même. En résumé, il a tout simplement été incapable de s’y asseoir plus de 5 minutes, merci à ses 6 pieds et 3 pouces.

Sur la route, il faut le dire, la i4 brille par son dynamisme. La répartition du poids près de 50/50 et le centre de gravité bas assurent une tenue de route exceptionnelle, que ce soit sur autoroute ou dans les courbes sinueuses. La direction est précise et communicative, ce qui ajoute au plaisir de conduite. Je n’ai pas testé la M50, mais les suspensions de la eDrive40 se sont avérées correctes, sans plus. On aurait aimé un peu de plus de rigidité en virage serré.

En matière de technologies d’assistance, la BMW i4 est bien équipée. On y trouve des systèmes comme le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie et le stationnement assisté. Cependant, ces aides peuvent parfois être intrusives et demander une période d’adaptation pour les conducteurs habitués à des systèmes plus discrets.

Malgré ses nombreuses qualités, la BMW i4 n’est pas parfaite. Son prix d’entrée, dépassant les 60 000 $, peut en faire friser certains, surtout lorsqu’on ajoute les options souvent coûteuses. L’absence de fonctionnalités spécifiques à la conduite hivernale, comme une pompe à chaleur plus efficace, pourrait être un désavantage par chez nous. Mais j’avoue que le plaisir de conduite efface beaucoup de ces petits désagréments.

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