Le 20 janvier, le député de Saint- Hyacinthe–Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, était présent à Washington afin d’assister à l’investiture de Donald Trump à titre de 47e président des États-Unis. C’est en sa qualité de vice-président du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis qu’il s’est rendu dans la capitale américaine pour assister à ce moment historique. Sur l’invitation de la sénatrice démocrate Amy Klobuchar, M. Savard-Tremblay a assisté à la cérémonie depuis l’ambassade canadienne.
M. Savard-Tremblay est arrivé à Washington quelques jours avant l’investiture afin d’assister à quelques réceptions organisées en marge de l’événement. Le député en a notamment profité pour faire un travail de réseautage et pour discuter avec ses homologues américains et les représentants de grandes entreprises canadiennes.
Pour M. Savard-Tremblay, il est nécessaire que des élus du Canada et du Québec soient présents à l’investiture de Donald Trump malgré les différends qu’il peut y avoir entre le nouveau président américain et ses voisins du nord.
« Tout d’abord, peu importe ce que l’on peut penser de Trump, il est légitime. Il a été élu démocratiquement. Depuis quelques jours, c’est l’homme le plus puissant du monde. Nous devons maintenir le dialogue. C’est la seule solution. Les absents ont toujours tort! Nous devons tout faire en notre pouvoir pour défendre nos intérêts et c’est par la discussion que nous y arriverons », a mentionné le député bloquiste en entrevue au COURRIER.
La visite de M. Savard-Temblay survient à un moment particulièrement tendu entre Washington et Ottawa.
Rappelons que M. Trump a menacé à plusieurs reprises au cours des derniers mois d’augmenter les tarifs douaniers de 25 % sur les exportations canadiennes. Le milliardaire a également suggéré que le Canada devienne le 51e État américain, désignant même le premier ministre Justin Trudeau comme le « gouverneur » de l’État du Canada.
« Même si je suis loin de partager toutes les opinions de M. Trump, il y a certaines critiques qu’il a formulées contre le Canada qui me semblent fondées. La sécurité à la frontière est un réel enjeu. De nombreux gangs criminels traversent impunément la frontière quotidiennement. C’est un problème pour les deux pays. Sur le plan géopolitique également, le Canada doit en faire plus, notamment face à l’ingérence chinoise. Sur de nombreux points, le gouvernement du Canada fait preuve de laxisme. »
Jour d’investiture
Comme le veut la tradition, le président américain sortant Joe Biden a accueilli Donald Trump et son épouse Melania à la Maison-Blanche pour un entretien de courtoisie avant la cérémonie d’investiture.
Pour la première fois depuis 1985, le président désigné a dû prêter serment à l’intérieur de la rotonde du Capitole, en raison de la vague de froid intense qui a frappé la côte est américaine.
Le républicain a prêté serment à midi sous la rotonde du Capitole afin d’être officiellement assermenté. Il est ainsi devenu à 78 ans, à son second mandat, le chef d’État américain le plus âgé jamais investi. J.D. Vance a aussi été officiellement assermenté vice-président des États-Unis, par le juge de la Cour Suprême, Brett Kavanaugh.
Ce sont environ 250 000 dignitaires et représentants de toutes sortes qui ont été invités à assister à l’investiture depuis les environs du Capitole. Plusieurs dizaines de milliers d’autres personnes se sont également rendues le long du parcours du défilé inaugural du Capitole à la Maison-Blanche afin de saluer le nouveau président.
Décrets
Aussitôt assermenté, Donald Trump a signé une série de mesures, décrétant notamment l’urgence nationale à la frontière avec le Mexique pour y envoyer l’armée américaine afin d’en assurer la surveillance. Tout comme il l’avait promis durant sa campagne électorale, le nouveau président a affirmé qu’il allait faire expulser « des millions et des millions » d’immigrés clandestins.
Il a également déclaré vouloir mettre fin au droit d’asile et au droit du sol et créer une procédure d’expulsion immédiate pour les enfants d’étrangers en situation irrégulière nés aux États-Unis. Le droit du sol, qui accorde à toute personne née sur le sol américain le droit d’obtenir un passeport américain, est inscrit dans la Constitution américaine.